Ambitieux, Lyon veut l’être aussi dans la formation et c'est une nouveauté

  • Baptiste Couilloud (Lyon) - Photo : Julien Plazanet
    Baptiste Couilloud (Lyon) - Photo : Julien Plazanet
  • Pierre Mignoni (Lyon) - Photo : Julien Plazanet
    Pierre Mignoni (Lyon) - Photo : Julien Plazanet
  • Félix Lambey (Lyon) face à Clermont - 19 novembre 2016
    Félix Lambey (Lyon) face à Clermont - 19 novembre 2016
  • Piero Dominguez (Lyon) - Photo : Julien Plazanet
    Piero Dominguez (Lyon) - Photo : Julien Plazanet
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MATCHES AMICAUX - La première sortie amicale des Lyonnais, ponctuée d’une victoire face à Grenoble (26-17), s’est faite en grande partie avec la jeunesse. Pierre Mignoni avait choisi d’emmener avec lui une quinzaine de jeunes issus du centre de formation. Une vraie nouveauté à Lyon.

S’il faut reconnaître que l’équipe du LOU alignée vendredi à Vienne face à Grenoble ne ressemblera pas à celle qui devrait débuter la saison le 26 août au Stade français, elle donne cependant une indication sur ce à quoi pourrait ressembler le club rhodanien dans les prochaines saisons. On connaissait déjà les Félix Lambey, Baptiste Couilloud ou Thibaut Regard, il va falloir apprendre à découvrir les Hamza Kaabèche, Dylan Cretin ou Pierre-Louis Barassi. Lyon veut grandir à tous les niveaux et sait que ça passera aussi par un centre de formation capable "de pouvoir sortir des joueurs de Top 14", assure Pierre Mignoni.

Pierre Mignoni (Lyon) - Photo : Julien Plazanet
Pierre Mignoni (Lyon) - Photo : Julien Plazanet

Une nouvelle structuration, un recrutement ambitieux

En guise d’étape à cette nouvelle vision, le recrutement de Laurent Mignot cet été comme responsable de la filière "jeune élite". L’ancien manager de Bourg-en-Bresse est connu pour avoir sorti durant des années des talents à Bourgoin et Pierre Mignoni le voulait impérativement.

Un comité de détection et formation allant des U7 jusqu’aux Espoirs a été mis en place "pour créer une ligne directrice par rapport aux professionnels", précise le manager lyonnais. Cela passe par un projet de jeu commun et "surtout une façon de s’entrainer pour mettre en place le rugby que l’on veut faire", poursuit Mignoni. "On va essayer d’être plus attractif et de se donner les moyens de grandir", ce qui va notamment se traduire par une plus grande capacité d’accueil et de logements au centre de formation.

Félix Lambey (Lyon) face à Clermont - 19 novembre 2016
Félix Lambey (Lyon) face à Clermont - 19 novembre 2016
Pierre Mignoni m’a dit qu’il voulait faire confiance aux jeunes (Piero Dominguez)

Cet été encore, Lyon a attiré des talents à l’image du centre Adrien Séguret (Albi) ou du demi de mêlée Quentin Delord (Brive), présenté comme le meilleur de sa génération. Beaucoup tombent sous le charme de l’ancien demi de mêlée comme l’ouvreur Piero Dominguez, arrivé lui aussi durant l’été de Nouvelle-Zélande. "Pierre Mignoni m’a dit qu’il voulait faire confiance aux jeunes et c’est ce qui m’a intéressé", confie le fils de Diego aligné d’entrée face à Grenoble. "J’ai le Top 14 en tête mais j’ai encore beaucoup à apprendre et j’ai la chance d’avoir deux grands 10 en face de moi (Michalak et Beauxis, ndlr)". Voilà qui motive.

Des Gones qui commencent déjà à s’installer

Pierre Mignoni a donc choisi de confronter cette jeunesse "au haut niveau" durant la préparation puisqu’elle s’entraine avec le groupe professionnel. "Ils ont besoin de s’affirmer", insiste-t-il, tout comme sur le fait de devoir poursuivre le travail engagé dans la formation pour qu’il puisse disposer d’éléments le plus rapidement possible. "On doit encore s’améliorer dans la préparation pour qu’à 18-20 ans, ils soient déjà prêts physiquement et techniquement".

Piero Dominguez (Lyon) - Photo : Julien Plazanet
Piero Dominguez (Lyon) - Photo : Julien Plazanet

Il y croit et les stats de Lambey (20 matches), Couilloud (18) et Regard (19) la saison dernière le démontrent. "Ce sont des joueurs de talent et il faut les identifier très jeune pour les amener au plus haut niveau. Il faut commencer entre 10 et 15 ans pour qu’ils performent", enchaine Mignoni qui s’implique énormément sur ce point.

À moi de montrer que je suis capable de m’installer au LOU (Baptiste Couilloud)

Le LOU, c’est donc des moyens pour des recrutements clinquants à l’image de l’Australien Liam Gill mais aussi une place plus notable pour sa formation. "En tant que jeune, on a la niaque et l’envie de montrer que l’on peut apporter au groupe cette année pour faire de belles choses en Top 14", lance Baptiste Couilloud. Ce dernier va devoir confirmer. "À moi de montrer que je suis capable de m’installer au LOU (…) et de mettre mon grain de sel là-dedans" pour bousculer la hiérarchie. "Il faudra prendre des risques et prendre nos responsabilités pour se faire respecter des grands joueurs", surenchérit Piero Dominguez.

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