"Travail de dénigrement", Goze dézingué... la réponse cinglante d'Altrad

Mohed Altrad est au coeur de l'affaire Laporte. Ayant un temps décidé de ne pas réagir, l'homme fort de Montpellier a finalement choisi de briser le silence. Et de sortir les griffes. Car il commence à en avoir assez de voir son image être ternie. Et de passer désormais pour le mal-aimé du rugby français. "Il m'arrive de m'interroger", lâche-t-il dans un entretien à Midi Olympique. À cette occasion, il en a profité pour rétablir "certaines vérités". Et de tirer à boulets rouges sur quelques personnes...

Accuser de "déréguler le marché", il réplique en affirmant que "ce n'est qu'une calomnie gratuite, servant à alimenter le discrédit". Avant de préciser : "Il se trouve que le MHR, qui n'est pas le plus gros budget du Top 14, n'est pas le club qui affiche les plus gros salaires ni celui qui effectue les transferts les plus onéreux". À partir de là, la suspicion concernant son club deviendrait monnaie courante. "Il faut à tout prix soupçonner une intervention occulte. La suspension de stade levée ? Pression ! Les sanctions contre deux joueurs du club réduites ? Pression !" Son point de vue ? "C'est un travail de dénigrement".

Cette situation résulte d'un ensemble de glissements qui se sont opérés sous la présidence de Paul Goze

"Ce travail de dénigrement aurait-il des liens avec le conflit qui oppose le MHR et la Ligue ? On espère que ce n'est pas le cas", souligne-t-il dans Midi Olympique. Dans son viseur : Paul Goze, le président de la LNR. "Tout le monde connait les dysfonctionnements qui altèrent les relations de la Ligue et de la FFR, avec son lot de délations, de mauvaise fois, de médisance. Cette situation est évidemment déplorable".

Altrad va même plus loin en attaquant personnellement Paul Goze. "La Ligue est administrée par un président et un directeur général qui n'ont pas nécessairement toutes les qualités personnelles pour diriger cette institution. [...] Plus profondément, cette situation résulte d'un ensemble de glissements qui se sont opérés sous la présidence de Paul Goze".

Je souhaite créer une Fondation, mise à la disposition de la FFR, dotée de plusieurs millions d'euros, tout entière dédiée à la formation et à la préparation de l'avenir

Interrogé sur le partenariat d'image pour un montant de 150 000 euros signé début 2017 avec Bernard Laporte, soit après l'élection de ce dernier à la tête de la FFR, Mohed Altrad a répondu que son groupe avait "pris contact" avec "l'homme, non l'entraîneur" au "début de l'année 2016", soit avant l'élection. Face à la polémique, Bernard Laporte a renoncé à ce contrat lundi.

Par ailleurs, Mohed Altrad souhaite toujours soutenir le XV de France. S'investir clairement pour lui et être toujours, au-delà de novembre et du terme de l'actuel contrat, le partenaire maillot du XV de France. "Je souhaite créer une Fondation, mise à la disposition de la FFR, dont le nom est à venir, dotée de plusieurs millions d'euros, tout entière dédiée à la formation et à la préparation de l'avenir. Est-ce un crime ? Vous parliez de Serge Kampf. Que faisait-il d'autre qu'aider le rugby français ? C'était un saint et moi un salaud, c'est ça ?"

Retrouvez l'intégralité de l'entretien de Mohed Altrad en page 5 de Midi Olympique ainsi qu'en version numérique ici