Tolofua : "Les coachs m’ont fait confiance"

Rugbyrama : Comment le groupe a-t-il digéré cette défaite cruelle à Castres ?

Selevasio TOLOFUA : C’était dur car une défaite fait toujours mal. Mais tout le monde s’est remis au travail dès le début de semaine pour se concentrer sur le prochain match, contre Le Racing. Ce sera difficile. Donc nous avons mis en place beaucoup de choses les premiers jours pour régler ensuite les détails en fin de semaine.

La frustration a-t-elle donc vite été évacuée ?

S. T. : Les choses restent toujours dans la tête mais on se doit de passer au-dessus pour préparer le prochain rendez-vous.

Surtout qu’il faut sécuriser votre place parmi les qualifiables…

S. T. : Oui, c’est pourquoi cette rencontre face au Racing sera encore très importante. Cette équipe est composée de nombreux grands joueurs mais il y en a beaucoup ici aussi. Il ne reste que trois journées, donc le résultat de ce week-end pourrait conditionner la suite. Après, on recevra aussi La Rochelle et on ne peut pas réclamer mieux que jouer à domicile. On doit faire ce qu’il faut à la maison.

En cas de succès dimanche, vous reviendrez dans les pas ou à hauteur du Racing. La deuxième place pourrait-elle devenir un objectif ?

S. T. : C’est une place au-dessus de la nôtre actuellement et si elle est à prendre, on ne s’en privera pas… Mais le plus important reste de réaliser une belle performance dimanche avant de penser à la suite.

A titre personnel, votre temps de jeu augmente au fil des mois malgré une grosse concurrence en troisième ligne. Comment vivez-vous cette saison ?

S. T. : J’ai connu pas mal de blessures mais, à chaque retour, les coachs m’ont fait confiance et m’ont offert du temps de jeu. Je prends ce qu’on me donne et j’essaye de travailler pour en avoir encore plus. Quand on nous tend la main, ça donne envie d’en faire davantage. Après, en ce qui concerne la concurrence, tous les troisième ligne se tirent vers le haut et aident les autres. Moi, je suis jeune, j’ai moins d’expérience que mes coéquipiers mais ils me donnent beaucoup de conseils tous les jours.

Votre parcours est atypique puisque vous avez aussi joué au centre plus jeune…

S. T. : Depuis l’école de rugby à Toulouse, j’ai souvent joué en numéro huit quand même. Je suis passé au centre durant une saison. Cela s’était bien passé mais je me disais que ce poste n’était pas fait pour moi. Je me sens plus à l’aise dans cette position de troisième ligne, que ce soit en 6, 7, ou 8. Aujourd’hui, j’ai la chance d’évoluer en numéro 8 et c’est ce qui me plaît le plus.

Pour terminer, peut-on avoir quelques nouvelles de votre frère, Christopher-Eric, qui s’est fait opérer des cervicales en février ?

S. T. : J’ai pas mal de nouvelles par téléphone. Il se porte bien en Angleterre (il joue aux Saracens, N.D.L.R.). Son opération s’est très passée, sa rééducation se passe très bien aussi. J’espère pour lui qu’il reviendra vite à son meilleur niveau. En tout cas, le moral est bon et il ne lâche rien.