Taieb : "On est dernier mais on n’est pas la petite équipe"

  • Bilel Taieb (Oyonnax)
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  • Bilel Taieb - Oyonnax
    Bilel Taieb - Oyonnax
  • Stade Rochelais - Oyonnax
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Capitaine de l’USO pour la première fois de sa carrière en Top 14, face à Montpellier, le troisième ligne Bilel Taieb se confie sur ce nouveau statut au sein de l’effectif mais également sur la difficile saison que vit son club, au moment d’affronter Clermont.

Quelle sensation avez-vous ressentie de porter pour la première fois le brassard de capitaine, vous qui êtes un pur produit du centre de formation ?

Bilel Taieb : C’est une fierté, c’est émouvant. C’est quelque chose de grand et d’immense. Ce n’est que le début. Je pense que c’est une marque de reconnaissance. J’ai un peu ce leadership depuis les Espoirs et j’avais déjà porté le brassard en Coupe d’Europe. On peut dire que c’est une continuité, quand le capitaine n’est pas là, on peut compter sur moi.

Comme souvent, vous sortez encore d’un match qui vous laisse beaucoup de regrets. De l’investissement, vous rivalisez mais zéro point au compteur.

B.T. : En terme de contenu, on produit, on est actif et on ne lâche rien. Le fait de repartir avec zéro point, c’est frustrant. On montre aussi que l’on n’est pas très loin et il faut continuer pour passer ce cap et débloquer le compteur.

Quelle est votre analyse du jeu produit par votre équipe ?

B.T. : Le temps de jeu effectif était assez important, on a amélioré nos stats en terme de conquête et sur les plaquages. Il y a du positif. À l’inverse, on se précipite sur les sorties de camp. Il faut prendre plus de temps.

Bilel Taieb - Oyonnax
Bilel Taieb - Oyonnax

Une seule victoire alors que l’on arrive à produire du jeu…

B.T. : Ça montre que le niveau n’est déjà plus celui d’il y a quatre ans… Même les grosses équipes peuvent être en difficulté. Il n’y a plus de petites équipes. On est dernier mais on n’est pas la petite équipe !

D’autant que vous conservez le soutien des supporters.

B.T. : On a un public derrière nous, on s’encourage. C’est la solidarité entre nous qui permet de créer cet état d’esprit fort et qui aide à tenir debout. Cela donne l’envie de rester dans ce championnat pour les saisons à venir. Cela pousse à avoir cette folie.

La force d’Oyonnax c’est l’acharnement, l’activité et la solidarité

Il est quand même logique de penser au scénario de la descente, comment le vivez-vous ?

B.T. : Si on pensait à ça, on ne serait pas là où on en est en terme de contenu et d’envie. Si dans notre tête on se dit que l’on a une chance…

Mais c’est quoi la force d’Oyonnax ?

B.T. : L’acharnement, l’activité et la solidarité ! Toujours vouloir aller plus loin, franchir, faire la passe. Les matches que l’on a sortis contre La Rochelle ou Clermont restent. Pas mal d’équipes auraient pu lâcher dès la mi-temps. Quand tu tiens le leader, tu peux tenir n’importe qui. C’est ce qui tient en vie et donne la motivation.

Les critiques sur Oyonnax portent notamment sur ce jeu trop ambitieux mis en place.

B.T. : Quand tu n’as pas d’ambition, tu n’avances jamais. Mieux vaut peut-être en avoir un peu trop. On fait des erreurs, c’est sûr, mais cette ambition permet d’aller au delà, de produire des choses, et de toujours vouloir le meilleur. Ce n’est pas pour avoir la grosse tête, plutôt pour progresser dans notre jeu, créer des choses et gagner des matches.

Stade Rochelais - Oyonnax
Stade Rochelais - Oyonnax

Quoi qu’il arrive, c’est selon vous la meilleure voie pour rester en Top 14 ?

B.T. : Avec le nombre de matches restants, si tu commences à changer tout ton plan de jeu, tu es mort ! Il vaut mieux rester là-dessus, quitte à mourir avec, ou se sauver, c’est un tout.

Vous retrouvez Clermont ce week-end, après le spectaculaire résultat nul (32-32) à l’aller. Ne faut-il pas mieux cibler les matches face à des concurrents directs ?

B.T. : On ne se focalise pas sur le futur lointain. On va rencontrer une très grosse équipe bien que tout le monde dise qu’ils sont en difficulté. Tout le monde peut l’être à n’importe quel moment. On y retourne les armes à la main.

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