Steyn : "On va se battre"

Rugbyrama : Comment appréhendez-vous ce quart de finale de Challenge européen face à la Section paloise ?

Morné Steyn : C'est un match de phase finale et donc un match à part, en particulier pour nous qui sommes les tenants du titre. Contrairement à ce que les gens croient, nous nous déplacerons à Pau pour faire un résultat, pour montrer notre meilleur visage. Et qui sait ? Ce match nous donnera peut-être confiance pour le Top 14, où la dernière ligne droite s'annonce particulièrement tendue...

Quel est le problème, au Stade français ?

M.S : Nous n'avons pas été épargnés depuis le début de saison. Notre manager Greg Cooper a du rentrer en Nouvelle-Zélande pour s'occuper de sa fille, le préparateur physique a été remplacé... On s'entraîne bien mais le rendu, le jour J, est rarement à la hauteur. Avant d'être battu par Agen à Jean Bouin (34-36), nous avions par exemple réalisé la meilleure semaine de l'année, à l'entraînement. Et puis...

Quelle est la priorité, au juste ?

M. S. : On connaît tous l'importance que revêt le Top 14 aux yeux des supporters français. La priorité, c'est donc de sauver le club de la relégation... Notre énergie ira là-dedans. Mais comme je l'ai dit, ce match à Pau reste un quart de finale. Nous sommes à trois marches d'un titre et on va se battre !

La dernière fois que vous avez croisé la route des Palois, à Jean Bouin (5-40), ce ne fut pas une franche réussite...

M. S. : J'étais sur le banc, ce jour-là. Et vu de l'extérieur, la photo n'était pas très belle, en effet. Mais ce qui est passé est passé...

Où se trouve la clé, pour vous ?

M. S. : Notre contre en touche est bon, il faut s'en servir pour mettre l'adversaire sous pression. Je pense que sur un match de phase finale, nous devrons également davantage utiliser le jeu au pied que jusqu'à présent.

Qui sont les joueurs clés de la Section paloise ?

M. S. : Steffon Armitage est un remarquable numéro 8. Conrad Smith, Colin Slade, Benson Stanley et les deux solides ailiers fidjiens (Votu et Halai, d'origine tonguienne) forment une formidable ligne de trois-quarts.

Comment jugez-vous votre saison jusqu'ici ?

M. S. : Le début de saison a été bon, j'ai enchaîné 18 tirs aux buts sans le moindre échec. Puis j'en ai râté quelques uns... Vous savez, il est difficile d'emmagasiner de la confiance quand vous jouez un match et êtes sur le banc la semaine d'après. Mais je fais avec. J'accepte les choix des coachs.