Sanga : "J’ai tout à apprendre de Benoît Paillaugue et Ruan Pienaar"

Par Rugbyrama
  • Enzo Sanga de Montpellier
    Enzo Sanga de Montpellier
  • Ruan Pienaar de Montpellier vs agen
    Ruan Pienaar de Montpellier vs agen
  • Enzo Sanga de Montpellier
    Enzo Sanga de Montpellier
  • Benoit Paillaugue (Montpellier Hérault Rugby)
    Benoit Paillaugue (Montpellier Hérault Rugby)
  • Teddy Iribaren (Racing 92)
    Teddy Iribaren (Racing 92)
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Vaincu à Agen, Montpellier (1er) veut rebondir à l’Altrad Stadium samedi (14h45), lors du choc au sommet face au Racing92 (2e). Un match charnière pour le MHR et Enzo Sanga, qui sera désormais plus sollicité suite à la grave blessure de Benoît Paillaugue (rupture des ligaments croisés, fin de saison). L’occasion pour ce jeune numéro neuf de 22 ans, déjà mature pour son âge, de s’affirmer.

Rugbyrama : Montpellier s’apprête à se mesurer à son dauphin, le Racing92, avant d’affronter six prétendants aux phases finales. Sentez-vous que le sprint final est désormais lancé ?

Enzo Sanga : Forcément, les leaders du groupe ont pris la parole cette semaine, car c’est une grosse série de matchs qui attend Montpellier et nous savons qu’on doit bien la négocier pour bien finir la saison. L’équipe a été un peu irrégulière dans ses performances depuis quelque temps et c’est donc à nous de bien entamer cette dernière ligne droite pour s’offrir une belle fin de saison. Le sprint est lancé pour beaucoup d’équipes, que ça soit en haut, en milieu ou en bas de tableau. Cette année le championnat est assez attractif pour beaucoup de formations et cela rend notre tâche plus difficile, car on ne pourra pas se relâcher. Surtout face à autant de concurrents du Top6. L’équipe est avertie et elle n’a donc plus d’excuse ! A nous de foncer.

Selon vous, c’est donc cette inconstance qui fait encore aujourd’hui défaut au MHR ?

E.S : Peut-être. Nous avions été avertis chez nous face à Bordeaux (victoire 11 à 10, NDLR) lors d’une rencontre moins aboutie que les autres et l’équipe a été sanctionnée samedi dernier face à Agen (défaite 31-29, NDLR). Et on sait aussi maintenant que le Racing 92 ça va être autre "chose", un gros "morceau’, et on doit de ce fait remettre les ingrédients nécessaires pour réaliser une belle partie devant nos supporters.

Ruan Pienaar de Montpellier vs agen
Ruan Pienaar de Montpellier vs agen

Comment expliquez-vous que Montpellier ne ce soit pas totalement lancé après son succès fondateur à Clermont. Que vous manque-t-il encore aujourd’hui ?

E.S Bonne question ! C’est aussi l’intérêt de nos leaders désormais, qui aident le groupe à se poser les bonnes questions. A nous de chercher dans les détails pour trouver les réponses. C’est très intéressant de voir ce groupe essayer de prendre les choses en main. On pensait que cette rencontre à Clermont serait peut-être notre match référence pour nous lancer. Mais nous avons eu un peu plus de mal par la suite, malgré une très bonne prestation à Oyonnax. Il faut tirer les bonnes conclusions de la défaite à Agen pour bien aborder le Racing92 et la fin du championnat.

Quelle analyse faites-vous de vos futurs adversaires franciliens ?

E.S : Avec le Racing, tout le monde sait à quoi s’attendre. C’est une formation très complète, forte devant et derrière, qui a peu de points faibles. Ce sera au groupe de trouver la clé pour les mettre en difficulté, faire le dos rond quand ils auront le ballon et miser nous aussi sur nos grosses individualités quand il sera en notre possession. Je pense que la partie sera très serrée et ce sera donc à nous de mettre progressivement les choses dans l’ordre.

Enzo Sanga de Montpellier
Enzo Sanga de Montpellier

Face à des buteurs de la trempe de Dan Carter ou Pat Lambie, il ne faudra surtout pas que votre équipe se montre aussi indisciplinée qu’à Agen…

E.S : C’est surtout qu’on ne pourra pas se permettre de jouer à quatorze tout le match comme à Agen (carton rouge pour Hoeata, NDLR) et encore moins à treize (carton jaune pour Willemse, NDLR) ! L’équipe a mis le focus sur la discipline depuis plusieurs semaines déjà car c’est un peu notre talon d’Achille en ce moment. Nous devons faire moins de fautes et être patients en attaque comme en défense.

Samedi, on a senti le groupe plus affecté par la grave blessure de Benoît Paillaugue que par la défaite…

E.S : Oui, clairement. Cela fait toujours mal de perdre un coéquipier dans ces circonstances, encore plus lorsque c’est un vrai leader et un bon mec comme Benoît. Nous avons toujours une pensée pour lui et on va aussi jouer la fin de saison pour lui, car le groupe doit bien ça à un tel cadre du club.

Quels rapports entretenez-vous avec lui ?

E.S : Je suis arrivé un peu sur la pointe des pieds à Montpellier, que ce soit avec Benoît ou Ruan (Pienaar, NDLR), car j’ai tout à apprendre d’eux. Ils me donnent des conseils et je suis à leur écoute. J’essaye de faire "l’éponge" pour en tirer les bons enseignements. Ça se passe très bien avec eux deux et je tiens d’ailleurs à les remercier de m’avoir bien accueilli. Je suis très respectueux d’eux.

Benoit Paillaugue (Montpellier Hérault Rugby)
Benoit Paillaugue (Montpellier Hérault Rugby)

Cette blessure va forcément vous amener à être plus sollicité…

E.S : C’est sûr. Depuis le début de l’année, j’ai été intégré petit à petit aux feuilles de matchs avec la blessure de Ruan. Cela m’a permis d’engranger un peu de confiance. Et avec des leaders comme Louis Picamoles, Aaron Cruden ou François Steyn, nous sommes bien entourés nous les jeunes. Ils ne sont pas du tout dans la relation où ils mettent en avant leur statut et nous, on ne peut pas donner notre avis. Ce n’est pas du tout ça, au contraire. Ils nous mettent à l’aise, nous font participer et ont confiance en nous. C’est donc à nous de tirer notre épingle du jeu.

Après votre blessure à la cheville qui vous éloigné six semaines des terrains, êtes-vous désormais revenu à 100% ?

E.S : Après le match de Clermont, j’ai pu rester à Montpellier durant la semaine de vacances pour me soigner. Il y a eu un beau travail de réaliser avec le staff médical et il n’y a donc plus de problème à ce sujet.

Comment jugez-vous votre début de saison ?

E.S : Je suis content car je ne m’attendais pas à jouer autant (13 matchs et 4 titularisations)! A la base, je devais juste grappiller quelques feuilles, c’est ce qui était prévu avec Vern (Cotter, NDLR). Maintenant, les aléas de la saison ont fait que je me retrouve un peu plus devant, mais je dois rester humble car cela va très vite. Je suis bien placé pour le savoir vu comment cela s’est passé avec moi avec Clermont (8 matchs en 2015/2016 et un seul la saison suivante, NDLR).

Quels secteurs prioritaires pensez-vous encore devoir travailler ?

E.S : La gestion de jeu et le leadership, qui sont très importants à mon poste et qui peuvent faire la différence lors des gros matchs de fin de saison. La passe aussi et l’ensemble des gestes techniques, car on ne travaille jamais assez ses points forts.

Teddy Iribaren (Racing 92)
Teddy Iribaren (Racing 92)

Votre regard sur Teddy Iribaren, le numéro neuf du Racing92 ?

E.S : Il a déjà prouvé qu’il était un grand joueur, un "dynamiteur". Les "gros" devront faire attention et auront un grand travail à faire autour des rucks pour ne pas le laisser s’échapper, car nous savons qu’il aime vite jouer les pénalités. C’est vraiment un beau joueur et un leader de son équipe, qui n’est pas pour rien dans la grosse saison réalisée par nos adversaires.

Propos recueillis par Julien LOUIS

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