Du spectacle, l'orgueil agenais, le pied de Plisson... Les tops et flops de la 9e journée

  • Sofiane Guitoune dépose Jean-Pascal Barraque, lors de Stade toulousain - UBB (38-37), le 4 novembre 2017 (Top 14)
    Sofiane Guitoune dépose Jean-Pascal Barraque, lors de Stade toulousain - UBB (38-37), le 4 novembre 2017 (Top 14)
  • Charly Trussardi (Clermont), face au MHR, pour son baptême du feu en Top 14 (5 novembre 2017)
    Charly Trussardi (Clermont), face au MHR, pour son baptême du feu en Top 14 (5 novembre 2017)
  • Chris Ashton a marqué un triplé face à Agen... mais Toulon a perdu - Top 14 (4 novembre 2017)
    Chris Ashton a marqué un triplé face à Agen... mais Toulon a perdu - Top 14 (4 novembre 2017)
  • Samuel Marques (Brive) face au Stade français - TOP 14 (5 novembre 2017)
    Samuel Marques (Brive) face au Stade français - TOP 14 (5 novembre 2017)
  • Malakai Fekitoa (RCT), face à Agen - Top 14 (4 novembre 2017)
    Malakai Fekitoa (RCT), face à Agen - Top 14 (4 novembre 2017)
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TOP 14 - Les espoirs français en vue, des équipes portées sur l'offensive, la fierté des Agenais ou encore la déliquescence du paquet d'avants du RCT : voici les tops et flops de la 9e journée.

- NOS TOPS

Roulez jeunesse !

Le Top 14 aime cultiver les paradoxes en tout genre. Marquée par un faux doublon et en un certain sens biaisée sur le plan sportif, cette 9e journée s'est révélée passionnante et riche en enseignements. Un vent de fraîcheur a soufflé sur notre championnat. Privé des internationaux, les clubs ont massivement dû recourir à leurs espoirs. Avec succès, le plus souvent. Les révélations se comptent en effet sur les doigts de deux mains, au moins : les Bordelais Matthieu Jalibert, Cameron Woki, Alexandre Roumat, Thierry Paiva et Geoffrey Cros, l'Agenais Hugo Verdu, les Clermontois Charly Trussardi et Attila Septar ou encore le Rochelais Pierre Boudehent se sont notamment illustrés. Autant de belles promesses d'avenir pour le Top 14 et le rugby français.

Charly Trussardi (Clermont), face au MHR, pour son baptême du feu en Top 14 (5 novembre 2017)
Charly Trussardi (Clermont), face au MHR, pour son baptême du feu en Top 14 (5 novembre 2017)

La prime à l'attaque

Championnat le plus lent au monde, trop défensif, obnubilé par le combat. Quelle critique n'a-t-on pas entendu sur le Top 14 ? La 9e journée est venue nuancer le constat grâce à plusieurs équipes portées sur l'offensive et riches en talents. Mention spéciale à Toulouse et Bordeaux-Bègles. Les deux rivaux de la Garonne ont offert sans nul doute la rencontre la plus spectaculaire du début de saison, samedi (38-37).

Le lendemain, Montpelliérains et surtout Clermontois ont repris le flambeau (28-24). Sur les sept rencontres du week-end, quatre ont dépassé la barre des cinquante points inscrits. Les attaquants se régalent : Nemani Nadolo a déjà atteint le cap des dix essais, Chris Ashton, avec son triplé, pointe à une unité et Cheslin Kolbe continue d'étinceler avec un nouveau doublé.

Chris Ashton a marqué un triplé face à Agen... mais Toulon a perdu - Top 14 (4 novembre 2017)
Chris Ashton a marqué un triplé face à Agen... mais Toulon a perdu - Top 14 (4 novembre 2017)

La fierté agenaise

En début de saison, tous les entraîneurs du Top 14, à une exception près, avaient prédit à Agen la quatorzième place via le sondage Midi Olympique. Les Tarn-et-Garonnais n'ont pas encore garanti leur place dans l'élite, loin de là, mais ils ont gagné le respect après le premier tiers du championnat. Samedi soir, Antoine Erbani et ses partenaires ont logiquement dominé les galactiques de Toulon (26-24). Les Marchois, Fouyssac ou encore Béthune ont pris l'ascendant sur les Vermeulen et autres Nonu. Grâce à un mental à toute épreuve mais aussi à un rugby maîtrisé.

La Rochelle, tout-terrain

En octobre, l'Europe entière a halluciné devant le jeu ambitieux et enlevé déployé par les Rochelais. Samedi soir, à Lyon, les conditions météos n'ont pas permis aux Maritimes de briller ballon en main. Et alors ? Malins stratégiquement, solides défensivement et opportunistes dans les moments clés, à l'image de l'essai de filou d'Alexi Bales, les hommes de Patrice Collazo se sont imposés sur la pelouse du leader (15-19). Une nouvelle performance remarquable au tableau des Maritimes.

- NOS FLOPS

Jules Plisson, zéro pointé

Le Stade français ruminera sûrement longtemps sa défaite subie à Brive, dimanche. Après avoir mené 14 à 3, ils ont tout d'abord laissé les Corréziens, très déterminés, revenir dans la partie ; en fin de rencontre, surtout, ils ont disposé de trois balles de match, toutes gâchées par Jules Plisson avec un but de pénalité en position relativement facile (71e), une transformation en coin (79e) et un drop-goal face aux poteaux à moins de vingt mètres (80e). L'ouvreur a réalisé une entrée cauchemardesque à Amédée-Domenech. Loin, bien loin des standards d'un ouvreur de calibre international. Son adversaire direct, Mathieu Ugalde, s'est au contraire illustré dans l'animation et s'est montré décisif en contrant le drop-goal de son vis-à-vis, après avoir marqué un essai.

Samuel Marques (Brive) face au Stade français - TOP 14 (5 novembre 2017)
Samuel Marques (Brive) face au Stade français - TOP 14 (5 novembre 2017)

Oyonnax, la déconfiture

Rien ne va plus à Oyonnax. Les joueurs de l'Ain ont encaissé, samedi, un sixième revers consécutif en championnat, le huitième toutes compétitions confondues. Castres, jusque-là inoffensif à l'extérieur, a profité des faiblesses de l'USO pour décrocher une précieuse victoire et se replacer au classement.

Les hommes d'Adrien Buonanoto, très fébriles collectivement, se retrouvent bons derniers avec sept points seulement. Le calendrier n'est pas de nature à les rassurer : après avoir craqué à Charles-Mathon devant Bordeaux-Bègles, Pau et Castres, ils voient se profiler les silhouettes des Clermontois, Racingmen et Rochelais.

Toulon, ça tangue devant

Après être passé très près de la correctionnelle à Trévise, le RCT a chuté à Agen. Au vu du match, rien à redire. Ce revers, le symbole des insuffisances varoises, a mis Mourad Boudjellal dans une colère noire. La cible du courroux présidentiel : son huit de devant, emporté sur les deux dernières mêlées, a précipité la défaite des siens. Extrait : "Devant, on est pathétique, j'ai presque honte par rapport aux grands anciens du RCT. On a des avants qui ne sont pas au niveau." Heureusement que les trois-quarts assurent le spectacle et masquent − partiellement − les insuffisances collectives de "la bande à Galthié". Mais à terme, ça ne suffira pas.

Malakai Fekitoa (RCT), face à Agen - Top 14 (4 novembre 2017)
Malakai Fekitoa (RCT), face à Agen - Top 14 (4 novembre 2017)
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