Le Stade rochelais peut-il refaire le coup ?

Oui…

Après six journées, les Rochelais pointent à la cinquième place du Top 14. Avec 18 points, ils sont confortablement installés dans le groupe de chasse, à égalité avec Toulon et l’Union Bordeaux-Bègles. Si l’on regarde de plus près le classement, on voit même que les Maritimes ont la seconde meilleure attaque derrière Montpellier, et la quatrième meilleure défense du championnat. En sachant qu’ils se sont déplacés quatre fois pour deux réceptions, ces positions sont encore plus en leur faveur. C’est à domicile avec deux matches à plus de 50 points contre Clermont et Oyonnax (et deux bonus offensifs) qu’ils ont construit leur beau total en attaque.

Un regard dans le rétroviseur indique aussi que les Jaune et Noir sont dans une dynamique proche de l’an passé. La saison dernière, les joueurs de Patrice Collazo et de Xavier Garbajosa étaient déjà premiers après six journées avec 21 points. La Rochelle est donc à trois unités de son bilan de l'an dernier. Ces 18 points, c’est en tout cas bien mieux que les exercices 2014-2015 et 2015-2016 (10 points à chaque fois après six journées). La réponse à notre question est donc oui au regard des résultats. Mais attention…

Mais…

Oui, il y a un mais. Les rencontres au Stade français (35-24 pour les Parisiens) et à Toulon (26-20 pour les Varois) apportent leur bémol. Au-delà des scores et des défaites, c’est surtout d’attitude qu’il est question, et de ce qui n’a pas été. "On a réalisé une première mi-temps très faible dans l'engagement, avec ou sans ballon", a réagi Patrice Collazo après le match de Toulon, où le constat rejoignait celui du premier acte à Paris. Dans les deux cas, si on peut louer une réaction en seconde période, ce ne fut pas assez pour être salutaire. Collazo n’a pas manqué de le pointer dans la zone mixte de Félix-Mayol : "Il faut savoir ce que l'on veut : être pas loin, ou y être. J'ai l'impression qu'on se contente d'être pas loin (sic)'". Avec un avertissement clair : "À l'entraînement, dans la semaine, il faut mettre certains standards d'implication et d'investissement pour les reproduire en match."

Pour le deuxième ligne Grégory Lamboley, des points laissés en route (aucun bonus défensif lors de ces deux revers), ce n’est pas bon. "Maintenant, ça se joue à un ou deux points pour être dans les six premiers. Et on le voit en fin de saison, le moindre point qu'il peut manquer, ça peut être dramatique pour l’équipe et le club." Au soir de la 26e journée, il ne faudrait pas s’en mordre les doigts…