Fritz, au sujet du protocole commotion : "La sensation de sortir pour un rien..."

Par Rugbyrama
  • Fritz Ducalcon
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Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Titulaire à Toulon, mais sorti un peu après la demi-heure de jeu pour protocole commotion, Florian Fritz revient sur le rugby d'aujourd'hui, les chocs, la prise en compte de la santé des joueurs, le renouveau toulousain ou encore son avenir.

L'an passé, après l'élimination au Munster, vous aviez déclaré être fatigué et manquer d'envie. Qu'en est-il aujourd'hui ?

Florian Fritz : Cela va mieux (rires). La saison dernière a été dure, on prend une volée au Munster et c'était compliqué. J'avais déclaré que cette année serait ma dernière saison et pour l'instant je le pense toujours. Même si l'envie est revenue, ça devient plus dur de récupérer avec l'âge. Après on verra, tout peut arriver.

Le renouveau du Stade toulousain participe-t-il à votre changement d'état d'esprit ? Arrivé en 2004, vous faites figure d'ancien dans le vestiaire, maintenant...

F.F. : Oui, enfin... je suis un cadre par l'ancienneté mais c'est tout. Oui, le renouveau, les recrues, les résultats y contribuent. Il y a un nouveau fonctionnement qui apporte beaucoup de fraîcheur. C'est positif.

Vous parliez d'une récupération plus dur. C'est à cause de l'évolution du rugby ?

F.F : Oui, depuis quatre à cinq ans, on a franchi un cap. La violence des chocs a pris une plus grande ampleur. Et à mon âge, c'est beaucoup plus dur de s'en remettre. C'est en lien avec la fin de ma carrière.

Si je suis là, c'est que j'ai toujours envie de me battre

Avez-vous également vu une évolution sur le plan médical ?

F.F. : Oui et heureusement. C'est la grosse évolution de ces dernières années, on est suivi par plein de spécialistes et c'est tant mieux. Mais sur le terrain, j'ai cette sensation que l'on est tombé dans l'extrême inverse. Avant, c'était un peu n'importe quoi et on était très exposé. Alors qu'aujourd'hui, on est limite surprotégé. Attention, c'est mieux que ce soit dans ce sens que dans l'autre. Mais on sensibilise tellement tout le monde, l'arbitre, le soigneur, etc. que j'ai cette sensation de sortir du terrain pour un rien.

Qu'en est-il des jeunes qui viennent de débarquer ? Antoine Dupont ? Thomas Ramos ?

F.F. : Dupont ? Il a fait un match (rires). Non, plus sérieusement, on commence à le connaître. Ce n'est pas une révélation. Il a de fortes qualités et c'est tant mieux pour le Stade. Après, pour Thomas (Ramos), je suis surpris... oui et non. Parce qu'il est issu du centre de formation, donc on le côtoie depuis longtemps. Son prêt a dû lui faire beaucoup de bien. Il a pu enchaîner les matchs et engranger de la confiance.

Enfin, cette saison, vous sentez-vous encore comme un titulaire ?

F.F. : Par rapport au début de saison, on ne peut pas dire cela. Yann (David) et Jarrod (Poï) sont devant. Yann, on le connaît et Jarrod explose cette année. Après, si je suis toujours là, c'est que j'ai toujours envie de me battre pour gagner ma place, sinon je resterais chez moi. J'ai toujours été habitué à la concurrence depuis mon arrivée et puis dans tous les clubs, il y a de fortes concurrences. Ce n'est que du positif.

Propos recueillis par Clément Courtois

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