Szarzewski : "Les avants du RCT ont été pointés du doigt"

Rugbyrama.fr : Sur quoi votre staff a-t-il axé cette reprise après une semaine de récupération ?

Dimitri Szarzewski : On a repris en douceur avec du renforcement physique et la révision de nos lancements de jeu à faible intensité. C’était un peu bizarre car il manquait beaucoup de monde. Il a donc fallu s’adapter mais on a fait avec. Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas la période la plus facile pour préparer les échéances.

Comment cela se traduit-il à l’entraînement ?

D.S : Il faut faire les lancements de jeu à vide et même sur les touches et les mêlées, on doit répéter sans opposition, ce qui n’est pas la même chose. On a dû faire venir les Espoirs, qui jouaient dimanche un derby contre le Stade français, pour faire le nombre.

On va entrer dans les fameux matchs d’hiver, plus propices aux avants…

D.S. : Oui mais là on va à Toulon, donc nous, Franciliens, on trouvera quand même meilleur temps que chez nous (rires). Et on espère trouver un peu de soleil à Mayol ! Maintenant, c’est clair que nous entrons dans une période un peu plus délicate, avec de la pluie, des terrains gras et le ballon mouillé… c’est un autre rugby. Mais nous aurons la U Arena dans quelques semaines donc il n’y aura plus tout ça quand on jouera à domicile.

"L’équipe prend peu à peu confiance, que ce soit en mêlée ou en touche"

Le Racing 92 a beaucoup recruté devant à l’intersaison. Après trois mois de compétition, comment jugez-vous cet apport ?

D.S. : La mayonnaise est en train de prendre et je crois que cela s’est vu lors du dernier match. L’équipe prend peu à peu confiance, que ce soit en mêlée ou en touche. Un temps d’adaptation est forcément nécessaire avant de constater les résultats mais on est sur la pente ascendante et il faut continuer sur cette voie.

Dimanche, vous vous rendez à Toulon, dans un contexte particulier suite au coup de gueule de Mourad Boudjellal après la défaite du RCT à Agen (26-24)…

Quand on va à Toulon, il y a toujours un contexte particulier. Là, leurs avants ont été pointés du doigt par leur président après leur dernier match. Ils seront attendus dimanche et on doit s’attendre à un gros combat du côté des avants. On a conscience que tous les matchs de Top 14 sont difficiles, et cela le sera d’autant plus à Toulon qui vient de perdre à Agen. On est passé par là nous aussi donc on sait comment cela se passe ensuite. La semaine d’après, il y a beaucoup de remise en question de la part de tous et cette envie de laver l’affront avec une belle victoire.

"On devra être performant dans tous les secteurs pour ramener quelque chose de Mayol"

Dans ce contexte, les avants varois vont-ils douter si les premières minutes sont à votre avantage dans le combat ?

D.S. : Forcément. On sait que les Toulonnais mettent toujours énormément d’intensité et de combat chez eux dans les premières minutes. Si on parvient à répondre dans ce secteur en début de match, on aura peut-être une chance de rivaliser dimanche. Cela dépendra aussi de la tournure des événements.

Toulon sera aussi privé de ses internationaux français ainsi que de son leader de combat Duane Vermeulen. Est-ce le bon moment de se rendre à Mayol ?

D.S. : Je ne le pense pas du tout car même sans ses internationaux, Toulon peut aligner une équipe très compétitive. Il n’y a qu’à regarder la ligne de trois-quarts : McAlister, Nonu, Fekitoa, Ashton, Clerc, Piertersen…elle parle d’elle-même. On pourrait faire la même remarque pour la première ligne et tout cet effectif en général qui est superbe. Ce sera donc pour moi aussi dur que si les internationaux étaient là. On essaiera de faire un coup mais on sait pertinemment que ce sera très difficile pour nous à Toulon. On devra être performant dans tous les secteurs pour ramener quelque chose de Mayol.