Rien n'est acquis pour Castres

Fort de son succès majuscule sur la pelouse de La Rochelle (18-26) juste avant la parenthèse européenne, le Castres olympique s'est totalement relancé dans la course aux phases finales à deux journées de la fin du championnat. Sixième au classement avec deux petites longueurs d'avance sur la Section paloise, Castres a désormais toutes les chances d'atteindre un objectif clairement annoncé en début de saison. À première vue, tous les voyants sont au vert pour les Castrais. "La dernière fois que j'ai dit cela, un journaliste l'a repris en gros titre dans son journal et on s'est ramassé contre Pau...", rétorque aussi sec un Christophe Urios prudent.

Visiblement, le boss du CO n'a pas oublié que son équipe revient de loin, de très loin même car après s'être donné les moyens d'obtenir un match de barrage à domicile en enchaînant les exploits sur une partie de la saison, Castres a failli tout perdre au début du mois de mars en s'inclinant une troisième fois à Pierre-Fabre contre des Palois intenables. "Après notre victoire contre l'UBB, on s'est relâché. On peut se le tourner dans tous les sens mais je ne vois pas d'autres explications, concède le manager tarnais. On s'est planté et on a failli avoir un grand gâchis. On l'a récupéré à La Rochelle mais pour autant, rien n'est acquis. On doit rester extrêmement concentré".

Une gifle salvatrice à Montpellier

Car cette saison, le Castres olympique semble capable de tout. Du meilleur comme du pire. Notamment d'aller gagner sur les pelouses du Stade toulousain et de Clermont mais aussi de perdre trois fois sur sa pelouse chérie de Pierre-Fabre et de sombrer par la suite à Montpellier. "Il a fallu la claque de Montpellier pour que les mecs réagissent. On a pris conscience qu'on devait y aller. Aujourd'hui, je retrouve l'état d'esprit et l'exigence qu'on avait quand on était en pleine forme", déclare d'ailleurs Urios.

À Mayol, le CO aura certainement à cœur de confirmer ce regain de forme. "Il reste seulement deux matches à jouer. Il ne faut pas se poser de questions. On verra comment on se comporte face à cette équipe, explique l'ailier Julien Caminati. Il faut effacer La Rochelle et vite se projeter sur Toulon parce que cela ne sera pas du tout le même match. Il faut sortir les casques à pointe et tout donner", pour être capable, en termes d'état d'esprit, de jouer le match pour le gagner...