Pour les Rochelais, "ce sont les aléas d’une saison qui font que ça n’est pas passé"

Ça n’est pas passé mais au moins le stade Marcel-Deflandre y croyait. Plein pour la 34e fois consécutive en championnat, le chaudron rochelais avait réservé une ambiance tout feu tout flamme pour la dernière de la saison à domicile contre le Stade français. La victoire 31 à 7, avec une réaction à saluer en fin de match pour aller chercher le bonus offensif après l’essai parisien, a donc permis de terminer sur une très bonne note, sans envoyer les Rochelais en barrages.

On a fait le travail qu’il fallait faire

"On a fait le travail qu’il fallait faire. Après, ça ne dépendait plus de nous. Il n’y avait plus qu’à regarder la fin de Lyon-Montpellier, note l’ailier Pierre Boudehent, auteur du second des quatre essais maritimes. "Moi j’y croyais, poursuit-il. On prend un essai (à la 75e minute, ndlr) et il fallait absolument en remarquer un. Arthur (Retière) fait un coup de pied par-dessus et nous ramène dans les 22 mètres parisiens. Du coup, tout pouvait être chamboulé. Les dernières minutes ont été énormes. Pour moi qui suis jeune, ça a été des émotions de dingue."

Dans l’attente, les Jaune et Noir sont passés de l’espoir à la raison au cours de la soirée. "Ça s’est joué à peu de choses à Lyon, souligne Romain Sazy. Mais bon, ce n’est pas grave, c’est le destin. On savait qu’il fallait aller chercher le bonus quoi qu’il arrive. On dépendait des autres équipes et c’est sûr qu’on aurait aimé continuer la saison. On termine septième, c’est une place honorable vu la qualité du Top 14 cette saison. Ce sont les aléas d’une saison qui font que ça n’est pas passé, ça aurait pu. Il faut vite basculer, passer aux vacances pour pouvoir attaquer la saison prochaine plein capot."

La réception du Stade français marquait aussi la fin des Jason Eaton, Brock James, Afa Amosa, Lekso Kaulashvili et Charles Bouldoire sous le maillot rochelais. "Ce sont des grands bonhommes qui nous ont beaucoup apportés, salue Pierre Boudehent. Même si Jason ou Brock m’engueulaient quelques fois, ils m’ont apporté de bons conseils. Franchement, je suis très content de les avoir côtoyé."