Revol : "On aborde cette échéance avec les pieds sur terre"

  • Pierre Yves Revol (Président de Castres)
    Pierre Yves Revol (Président de Castres)
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Convié au point presse du Castres olympique avant la demi-finale de samedi contre le Racing 92, Pierre-Yves Revol s'est exprimé devant la presse. L'occasion pour le président Castrais d'évoquer les belles performances de son club en Top 14 et l'avenir de son manager...

Rugbyrama : Le Castres olympique est une nouvelle fois en demi-finale de Top 14. Cela vous ouvre-t-il l'appétit pour la suite ?

Pierre-Yves Revol : Dès lors que le club atteint le dernier carré, il a évidemment pour ambition de franchir une étape supplémentaire. Après, on est aussi extrêmement lucide. À Lyon, il y aura trois grandes mégapoles. Certaines de plusieurs millions d'habitants puis une petite sous-préfecture dont une bonne partie de la population française ne sait pas où elle se situe. Ils vont peut-être regarder l'Atlas avant la demi-finale de samedi. On est parfaitement conscient que nous ne sommes pas favoris à ce stade de la compétition mais d'éternels outsiders. Si l'aventure s'arrête, elle aura été très belle, si elle se prolonge, cela sera un merveilleux succès pour le club. On aborde cette échéance avec les pieds sur terre. Je crois que le coach et toute l'équipe ont l'habitude d'aborder ce type de rendez-vous avec beaucoup d'humilité. C'est également le cas du club.

Comme un symbole, le Castres olympique va se retrouver dans cette demi-finale face à un duo d'entraîneur que vous connaissez très bien, est-ce particulier ?

P.Y.R. : Je ne sais pas. Pour moi, à titre personnel, peut-être un peu parce que ce sont deux garçons qui ont aidé le club à progresser et qui ont marqué l'histoire du club d'une pierre blanche. Avec Laurent Travers et Laurent Labit, il y a eu quatre qualifications consécutives en phases finales, une demi-finale et un titre pour couronner le tout. Donc oui à titre personnel, c'est une demi-finale qui a une saveur un peu particulière. Après, pour les joueurs, je ne pense pas que cela soit pour eux une préoccupation majeure.

Christophe Urios atteint les demi-finales après plusieurs échecs en barrages, avez-vous senti que le travail entamé à son arrivée commence à payer ?

P.Y.R. : Pour accéder aux phases finales et franchir une étape, il faut forcément beaucoup de travail et d'abnégation. Nous sommes un club qui sanctuarise un peu l'esprit d'équipe, c'est un peu le cas de tous les clubs mais on essaye de le faire un peu plus chez nous. On est aussi conscient qu'il nous faut toujours un petit déclic. Cette année, cela s'est produit à La Rochelle. Notre saison aurait pu s'arrêter au stade Marcel-Deflandre mais le CO a su se retrouver ce jour-là. Au pied du mur, cette équipe arrive à se transcender. C'est un peu notre marque de fabrique. Cette année, cela a payé. Reste à savoir si cela va payer encore un peu plus.

L'avenir de Christophe se dessinera au terme de la saison

Christophe Urios a une méthode basée sur le travail et la vie d'équipe poussée à son paroxysme. Cela convient-il au Castres olympique ?

P.Y.R. : Cela va très bien avec notre club. On sait très bien qu'avec le onzième budget et une masse salariale qui est inférieure à la moyenne de celle du Top 14, on sait qu'on ne sera pas invité si on n'a pas ce collectif excessivement soudé. On essaie de compenser à notre manière par rapport à certaines grosses équipes notamment celles que nous allons affrontées ce week-end. Peut-être un manque de brillance et moins de stars mais on le compense avec une capacité du collectif à se transcender, avec des valeurs très fortes et beaucoup de rigueur dans le travail au quotidien sous l'égide de Christophe Urios. De ce côté là, même s'ils sont différents sur le plan humain, il ressemble pas mal à Laurent Travers qui était aussi un perfectionniste.

Le statut d'outsider ne vous va t-il pas bien ?

P.Y.R. : Oui, cela nous va bien puis encore une fois, on ne peut pas avoir une autre posture. Aujourd'hui, le rugby a énormément évolué, c'est un rugby de métropole. Le LOU arrive avec un travail formidable de son coach et un environnement très fort qui va stabiliser ce club au haut niveau. On peut aussi penser aux deux clubs de la région parisienne. Et il y a aussi d'autres métropoles qui ne se sont pas qualifiées cette année mais qui ont émergé comme l'UBB et La Rochelle qui est une grande capitale régionale. Dans ce contexte, c'est vrai que la petite sous-préfecture du Tarn et ses 40 000 habitants font un peu figure d'exception. Cela nous convient mais on ne recherche pas cette posture. On ne peut tout simplement pas en avoir d'autres. On ne peut être que modeste et chercher à être l'exception qui confirme la règle.

La qualification du CO en demi-finale va t-il vous aider à vous entendre avec Christophe Urios pour prolonger son contrat qui se termine dans un an ?

P.Y.R. : On peut voir les choses de plusieurs façons: Christophe avait pour ambition, quand il a signé pour 4 ans, d'essayer d'être champion. S'il l'est un an plus tôt, peut-être aura-t-il envie d'aller voir ailleurs avant. De toute façon, l'avenir de Christophe se dessinera au terme de la saison. On a tout le temps d'en discuter. Il est encore présent pour 14 mois. Il a encore cette saison à terminer, c'est la priorité et la saison prochaine qui sera aussi importante. Pour la suite, on verra ensemble mais quoi qu'il arrive, ça se passera bien entre nous.

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