Oyonnax, mais qu’est-ce qui ne va pas ?

  • Uj Seuteni (Oyonnax)
    Uj Seuteni (Oyonnax)
  • Benjamin Botica (Oyonnax)
    Benjamin Botica (Oyonnax)
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Désormais à 8 points de Brive, 12ème et premier non relégable, et 6 points d’Agen, barragiste, Oyonnax est dans une position plus que délicate. Avec une seule victoire depuis le début de la saison, l’USO sait que sa mission maintien se complique de plus en plus. Mais où est le problème pour les Haut-Bugistes ?

Cela fait maintenant depuis la 9ème journée qu’Oyonnax est relégable avec un terrible bilan d’un seul succès depuis le début du championnat ! Il faut en effet remonter au 9 septembre et la réception d’Agen pour trouver trace d’une victoire, déjà en souffrant (12-10). Un tel bilan à ce stade de la saison n’était plus arrivé depuis Mont-de-Marsan lors de la saison 2012-2013, pour une descente quelques mois plus tard et seulement 2 succès au compteur.

S’arrêter au simple bilan mathématique laisserait penser que l’USO est totalement à côté de la plaque. Sauf que le contenu des matches pousse à s’interroger sur la situation d’une équipe qui a laissé entrevoir de belles choses et dont on ne comprend pas vraiment pourquoi elle n’y arrive pas. La défaite avec bonus au Stade français (39-35) ou le nul arraché face à Clermont (32-32) sont le signe qu’il y a du caractère. Du coup, qu’est-ce qui cloche ?

Une "Benjamin Botica dépendance"

L’USO compte dans ses rangs le meilleur buteur du championnat en la personne de Benjamin Botica, déjà auteur de 141 points au pied. Si l’on rajoute le fait qu’il est le meilleur marqueur d’essai de la formation de l’Ain avec 4 réalisations, cela porte son total à 161 soit 61% des points de son équipe ! Il a débuté 12 des 14 matches d’Oyonnax dont le contenu des matches semble vraiment varier à mesure des prestations de l’ouvreur néo-zélandais.

Même s’il n’a pas réussi à gagner un match à lui tout seul, Botica ne peut pas supporter tout le poids d’une équipe qui se cherche d’autres détonateurs. Pour une fois en difficulté face aux perches et dans l’occupation face aux Franciliens, personne n’a pu le suppléer. Cela démontre aussi qu’Oyo n’a pas la profondeur de banc suffisamment performante pour lui permettre de faire des différences ou de préserver un résultat quand cela est nécessaire.

Benjamin Botica (Oyonnax)
Benjamin Botica (Oyonnax)

Beaucoup trop d’erreurs individuelles

Avant le match du Racing disputé sous la pluie, limitant les intentions, Oyonnax restait sur une moyenne de 30,5 points sur les quatre derniers matches pour 13 essais. Bien que ce fut toujours accompagné d’une défaite, cela représentait la moitié des points terrains marqués par les Haut-Bugistes depuis le début de la saison ! Un signe d’une progression pour l’une des plus mauvaises attaques de l’élite ayant basé son projet de jeu sur le mouvement.

On se dit alors que la défense n’y est pas mais 88% des plaquages sont réussis, soit le score le plus élevé. Oyonnax concède cependant en moyenne 33 points, le pire ratio, et à cause de trop d’erreurs individuelles. On pense à la sautée de Seuteni interceptée entrainant l’essai d’Andreu contre le Racing (12-16), à l’erreur de relance de Botica débouchant sur l’essai de Pyle face à Paris (39-35), voire au choix de la pénaltouche dans le final à Brive (33-30).

USO joueuse et prise à son propre jeu

Dès que cette équipe tient le ballon - c’est d’ailleurs celle qui le tient le plus - elle pose des soucis à n’importe quel adversaire. À Lyon (52-18) ou Toulon (49-25), Pierre Mignoni et Fabien Galthié l’ont reconnu. Il ne faut pas laisser la possession aux Oyomen. Sauf qu’avec cette philosophie qui épuise, l’USO s’expose trop facilement aux contres. Plus souvent concernée par les phases de rucks et les mauls, c’est aussi l’équipe qui en perd le plus.

"On attend des cadeaux de personne", déclarait Adrien Buononato après la 11ème défaite des siens qui place ses troupes au plus bas. "On s’est compliqué la tâche. Il se passera ce qu’il se passera mais on n’a pas le droit de le faire sans se battre", poursuivait-il. Quoi qu’il en soit, Oyonnax sait que seul un exploit lui permettra désormais de sauver sa place en Top 14 et quoi de mieux que la réception du leader rochelais, samedi, en guise de déclic ?

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