Ne pas garder Andreu, une décision déchirante pour le duo Travers-Labit

Après des semaines de recherche et de doutes quant à son avenir proche, Marc Andreu sait aujourd’hui qu’il poursuivra sa carrière en Top 14. À 32 ans, et après avoir été proche de s’engager avec Grenoble, l’ailier aux sept sélections a reçu deux propositions de clubs de haut de tableau de l’élite. Sa saison incroyable malgré un temps de jeu relatif (il est le meilleur marqueur du club avec 7 essais en 7 titularisations) a certainement contribué à attirer les regards sur lui. Mais pas à faire changer d’avis Laurent Travers et Laurent Labit sur une éventuelle prolongation.

"Les qualités de Marc, on les connaît, rappelle Laurent Labit. Et c’est sûrement nous qui les connaissons le mieux. Sa grinta, son envie, son efficacité… Maintenant, on a regardé plus sur du long terme. À son poste, il y a Juan Imhoff, Teddy Thomas et Louis Dupichot. Joe Rokocoko joue également ailier avec nous, même si sa polyvalence fait qu’on peut aussi l’utiliser au centre. Sans oublier Simon Zebo qui nous rejoindra cet été. Il y a donc une très forte concurrence et on souhaitait se renforcer sur d’autres postes". La neuvième saison d’Andreu sous les ordres du célèbre duo sera bien la dernière.

Plus difficile de se séparer de lui que de n’importe qui d’autre

Le choix est assumé mais non sans un gros pincement au cœur pour son futur ex-staff. Certainement un peu plus gros encore pour le responsable des trois-quarts franciliens : "Cela a été une décision très difficile à prendre et elle l’est encore aujourd’hui. Le plus dur viendra en fin de saison, quand on devra se séparer, et surtout attaquer la suivante sans lui. On est ensemble depuis Castres, et ne plus le voir le matin en arrivant nous fera quelque chose. Pour ma part, c’est le joueur dont je suis le plus attaché. J’ai connu énormément de choses avec lui depuis que je l’ai fait venir de Toulon au CO. Il a eu l’équipe de France, nous avons gagné deux titres de champion de France et ce sont des choses importantes dans une carrière. Nos liens dépassent le cadre du travail et c’est plus difficile de se séparer de lui que de n’importe qui d’autre".

Courant janvier, Marc Andreu n’avait toujours aucune proposition en main et envisageait même de raccrocher si rien de concret ne se présentait à lui rapidement. Une bien triste éventualité vu sa forme actuelle : "Marc est le type de joueur que tout entraîneur adorerait entraîner, assure Laurent Travers. Il ne lâche jamais rien, il sent le jeu, aime marquer et est attiré par la ligne adverse. C’est aussi un gros compétiteur, qui travaille beaucoup lui-même et fait travailler les autres. Il les oblige à être présent à l’entraînement et à se transcender". Des qualités qu’il exercera en dehors des Hauts-de-Seine pour son dernier challenge professionnel.