Boudjellal : "Je ne viens pas armé à la Ligue. J'arrive avec mes idées et mes arguments"

  • Mourad Boudjellal (Toulon) - 3 juillet 2017
    Mourad Boudjellal (Toulon) - 3 juillet 2017
  • Fabien Galthié et Mourad Boudjellal (Toulon) - 3 juillet 2017
    Fabien Galthié et Mourad Boudjellal (Toulon) - 3 juillet 2017
  • Mourad Boudjellal avec Bernard Laporte et Guy Novès à Mayol - 1er janvier 2017
    Mourad Boudjellal avec Bernard Laporte et Guy Novès à Mayol - 1er janvier 2017
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Officiellement, la saison du RCT a débuté ce lundi 10 juillet. Si la semaine passée, les recrues et les jeunes ont commencé à suer sur les terrains d’entraînement sous les ordres du nouveau staff, tout le monde était sur le pont ce lundi (à l'exception des internationaux). A commencer par le président Mourad Boudjellal.

Quelles sont vos ambitions pour cette nouvelle saison ?

Mourd Boudjellal : Je pars sur ma 12e saison. On est sur un cycle qui, je l'espère, sera le plus long possible avec Fabien (Galthié, le nouvel entraineur, ndlr). Je ne suis pas parti pour avoir des résultats dans l'immédiat. On veut construire une équipe, un groupe, en faisant abstraction du passé. On a construit également de façon différente. Ce que l'on a vécu, ça n'existera plus. On veut montrer qu'on sait faire autre chose. L'objectif de cette saison est de n'avoir aucune équipe devant nous. Mais le Top 14 monte de niveau. On a vu que le calendrier avait été bien préparé... Sur les 6 journées avant la coupe d'Europe, on ne rencontre que des équipes qui ne sont pas concernées par cette compétition. C'est vraiment bien fait. Mais on est habitué aux obstacles, on va essayer de surmonter ça. On ne s'attendait pas à autre chose.

Et sur la scène européenne ?

M.B : On a trois étoiles, les Saracens peuvent nous rejoindre. Ils sont favoris. On n'a pas joué un quart à Mayol depuis un moment. C'est un objectif. La poule est plus à notre portée, on ne changerait pas les Italiens (de Trévise, ndlr) pour les Saracens. Mais jusqu'à présent, on a été bon dans la difficulté. On verra quand on jouera.

Fabien Galthié et Mourad Boudjellal (Toulon) - 3 juillet 2017
Fabien Galthié et Mourad Boudjellal (Toulon) - 3 juillet 2017
Le rugby français n'a pas besoin de regarder ce que font les autres.

Vous venez d'être élu au comité directeur de la ligue. Quel est votre objectif ?

M.B : Je ne viens pas armé. J'arrive avec mes idées et mes arguments. J'ai plusieurs objectifs. Tout d'abord, on a modifié l'économie du Top 14 en sacrifiant les audiences du public à celle de la télé. Mais si ceux qui font des audiences en paient le prix, notamment sur la répartition des droits, on va vers la mort de ces clubs. Par ailleurs, je veux défendre le fait que la formation soit un actif et non une charge pour le rugby français. Tant qu'on n'a pas compris cela, on restera dans les problèmes. Dans les règlements, certaines chose me paraissent imbéciles, j'ai envie de proposer autre chose. Je suis content d 'y être rentré. On peut faire de bonnes choses.

Quel peut être le modèle idéal pour le rugby français ?

M.B : On doit arrêter avec les conneries qu'on entend. Sommes-nous des trompettes ? On n'a pas besoin d'aller copier les autres, on peut avoir notre modèle. Pas besoin de regarder ce que font les autres. On est un pays leader dans le rugby. On doit jouer comme les Français, pas comme les Néo-zélandais. Ce qu'ils font c'est très bien, tant mieux pour eux, mais on peut avoir nos idées. On ne va pas copier les Anglais. Ce sont des Sujets et nous des citoyens. J'ai envie que l'on trouve notre modèle.

Mourad Boudjellal avec Bernard Laporte et Guy Novès à Mayol - 1er janvier 2017
Mourad Boudjellal avec Bernard Laporte et Guy Novès à Mayol - 1er janvier 2017
Quand l'équipe de France perd, c'est à cause du Top 14. Si on se remet à gagner, ce serait bien de dire que c'est aussi grâce au Top 14.

Le Top 14 est stigmatisé ces dernières semaines par rapport aux résultats de l'équipe de France. Comment percevez-vous cela ?

M.B : Le Top 14 peut aider l'équipe de France. Mais il faut arrêter les bêtises. Le matin, les clubs ne pensent pas à aider l'équipe de France mais à payer les joueurs et avoir un bilan positif. Si on met en place un modèle où la formation permet cela et de dégager des actifs, on pourra faire beaucoup de choses avec le rugby français. Quand l'équipe de France perd c'est à cause du Top 14, si on se remet à gagner ce serait bien de dire que c'est aussi grâce au Top 14.

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