L’indispensable Liam Gill, de la trempe des grands joueurs

Dès son premier match, il a mis tout le monde d’accord. Cela a donc tout d’un pléonasme de rajouter qu’il fait aujourd’hui l’unanimité au LOU. Déjà 15 matches de championnat et 5 essais pour l’ancien Toulonnais, et une régularité sans faille que ce soit en tant que flanker ou comme n°8 depuis deux rencontres. 15, c’est également le nombre de ses sélections avec les Wallabies qu’ils gardent en tête, malgré une longue absence de plus de quatre ans.

Il va falloir lui acheter un château pour qu’il reste avec nous (Pierre Mignoni)

C’est simple, Pierre Mignoni dit de lui "qu’il fait partie des joueurs exceptionnels qui amènent une plus-value par rapport à la saison dernière. Pour gagner des titres ou jouer des phases finales, plus tu as des joueurs comme ça, plus tu es performant." Venant de la part de son entraineur, c’est plutôt flatteur. Et quand celui-ci rajoute "qu’il va falloir lui acheter un château pour qu’il reste", cela place dans une catégorie de leader que Liam Gill assume.

Un infatigable défenseur-gratteur

S’il ne parle pas beaucoup, bien qu’il travaille son Français, c’est par l’exemple qu’il montre la voie. "Je sais que mieux je joue, plus on me suivra. J’essaie d’être un leader en jouant bien", insiste-t-il. Un leader par l’exemple comme il l’a été face à Clermont, entrainant dans ses pas le jeune Dylan Cretin. Ses interventions défensives sont souvent décisives sachant qu’il est également l’un plus gros plaqueurs du Top 14 (153 plaquages, 86% de réussite).

Ce n’est donc pas par hasard que l’on retrouve Lyon à la 3ème place du classement des meilleures défenses. "J’aime défendre", dit-il avant d’expliquer apprécier "lire les défenses et attaquer le ballon pour mieux plaquer et gratter." Mais son rôle ne se limite pas qu’à cela. "Je suis capable de faire le lien avec l’attaque, de trouver des joueurs dans les espaces et de porter des ballons", précise celui qui a prolongé son contrat jusqu’en 2021 au LOU.

Il a pris la mesure du rugby français

Il aura fallu environ un an pour que Liam Gill s’adapte pleinement au rugby français, de son propre aveu, et à la vie dans l’Hexagone qu’il apprécie. "Je pense que je suis à mon meilleur niveau depuis que je suis en France. Cela a pris du temps depuis Toulon, où j’avais quand joué de bons matches, pour comprendre" un rugby qui demande un temps d’adaptation quant à la vitesse et les contacts. "Si tu en fait trop, ça ne marche pas", insiste l’Australien.

Casque au lacet vert vissé sur la tête, il ne passe quoi qu’il arrive pas inaperçu sur le terrain de par son activité. Et il voit toujours grand pour son club de Lyon. "L’équipe est compétitive, c’est ce que je voulais en venant ici. La bataille pour la qualification sera dure mais si gagnons nos gros matches, finir dans le Top 6 sera possible. Après, tu dois encore gagner deux gros matches pour aller en finale et c’est possible", enchaine-t-il avec sincérité.