Les vrais salaires des rugbymen

  • Dan Carter (Racing 92) à Lyon le 13 mi 2016
    Dan Carter (Racing 92) à Lyon le 13 mi 2016
Publié le Mis à jour
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Midi Olympique consacre quatre pages de dossier dans son édition du 14 mai, sur la rémunération des joueurs de Top 14, mais aussi de Pro D2. Comparatif avec les autres championnats, decryptage d’une fiche de paie, qui gagne le plus : Autant de questions, qui trouvent des réponses.

Les salaires, sujet ultime de curiosité, de débat et de crispation dans notre société. Encore plus dans le sport professionnel, où les économies flambent sans discontinue, logiquement aux yeux de certains, inexplicablement pour tant d’autres. Que l’on comprenne ou non, le constat reste le même. Le rugby n’en finit en tout cas plus de voir la courbe des salaires grimpés.

Tous les chiffres attestent de cette perpétuelle embellie, de cet emballement général : en dix ans, le salaire moyen d’un joueur de l’élite a connu une hausse de 104% pour tutoyer la barre des 20 000 € brut mensuels de revenus "club", la masse salariale moyenne par formations de Top 14 a augmenté de 4,5 millions à 9,2 millions d’euros, le salaire minimum annuel est passé d’environ 30 000 € à 42 000 €...

Des chiffres que l’économie réelle française envie ! Et c’est sans compter, le bonus équipe de France, qui peut compter pour 25% des revenus d’un joueur, sans compter les extras qu’occasionne une sélection chez les Bleus. Le rugby français est orphelin d’un Sébastien Chabal, Thierry Dusautoir et bientôt d’un Frédéric Michalak, seules stars "bankables". Mais les sponsors des Bleus s’arrachent les services, contre émoluments, de la bande à Jacques Brunel.

Ainsi, Guilhem Guirado bénéficie d’un contrat "perso" avec BMW, quand Mathieu Bastareaud est l’une des rares têtes de gondoles en rugby d’Adidas. Tout combiné, certaines années, quelques internationaux français peuvent donc espérer empocher plus d’un million d’euros. Et pour les autres ? Les quotas "Jiff" ont permis aux Français de voir leur feuille de paie gagner quelques milliers et les stars étrangères, toujours aussi précieuses, s’offrent une part du gâteau toujours plus grosse, prestige oblige.

Cependant, au niveau des zéros, le rugby reste, évidemment, loin derrière le football. Selon le rapport de la DNCG, un joueur de Ligue 1 touche actuellement 73 000 € bruts par mois en moyenne. Soit un rapport de un à cinq entres les deux sports même si cette donnée est à relativiser car les joueurs du PSG, Neymar, Thiago Motta et autres Cavani gonflent considérablement la bulle. Mais même à Angers ou à Dijon, les artistes du ballon rond perçoivent plus 25 000 € par mois.

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