Les irréductibles castrais résistent encore et toujours à l’envahisseur
Qualifié de justesse pour les barrages, le Castres Olympique a montré un tout autre visage face à Toulouse. Métamorphosés, les hommes de Christophe Urios retrouvent, comme à leur habitude, leur meilleur niveau lors des phases finales. Considérés dans la peau de l’outsider, ils veulent une nouvelle fois résister à l’envahisseur.
Nous sommes en 2018 après Jésus Christ. Toute la France du rugby convoite un bouclier… Toute ? Oui ! En particulier un village tarnais, où d’irréductibles castrais résistent encore à l’envahisseur. Mais il y a trois semaines, ils ont failli déposer les armes. En effet, ils sont passés à deux doigts de ne pas se qualifier en phases finales, sans leur précieux succès face à Oyonnax (54-3). Une saison tient souvent à peu de choses : "Je pense que le succès acquis à La Rochelle a été un tournant dans la saison. J’ai senti un déclic dans le groupe", se rappelait Rodrigo Capo Ortega, le fidèle castrais.
L’outsider qui n’en est pas un
Après la qualification obtenue in extrémis, les coéquipiers de Rory Kockott n’étaient pas annoncés favoris par les "bookmakers" face aux Toulousains. Pourtant, ils ont broyé les "rouge et noir" du début à la fin pour s’imposer au final 23-11. Un statut d’outsider qui leur colle à la peau, mais qui leur va si bien. Car depuis tout à l’heure, on parle de l’envahisseur, mais qui est-il ? Les clubs de Top 14 ? Les observateurs ? Il faut dire que Castres Olympique est sous-estimé et souvent décrit comme le "petit poucet" à l’approche des phases finales. "J’aurais préféré "Gros Poucet", sourit Christophe Urios. Ou même le mot anomalie. Car voir le Castres Olympique, avec un budget inférieur aux grosses cylindrées du championnat, reste quelque chose d’anormal." Une anomalie pour lui, une habitude pour d’autres.
Les phases finales, la "love story"
On a tendance de dire que les grandes équipes sont toujours là dans les grands rendez-vous. À ce titre, le CO est une grande équipe. Qualifiés pour la 8ème fois en 9 ans en phases finales, les Tarnais retrouvent leur meilleur niveau au meilleur des moments. A croire qu’ils n'aiment rien d'autre que les matches couperets "On aime ces matchs à enjeux. Tout le groupe est concentré pour réussir l’objectif : se qualifier en finale." confie Benjamin Urdapilleta, l’ouvreur argentin. Aujourd’hui à 16h45, les Castrais auront à cœur (une nouvelle fois ?) de faire déjouer tous les pronostics. En espérant qu’ils ont pris une bonne dose de potion magique, transmise par le druide Urios, car devant eux se dressent une horde francilienne, affamée après l’échec européen à Bilbao…
Par Lucas Meirinho.
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