Lacroix a déjà remis Toulouse sur les rails

Par Rugbyrama
  • Didier Lacroix à Toulouse - 2017
    Didier Lacroix à Toulouse - 2017
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    Didier Lacroix à Toulouse - 2017
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Après le succès remporté face à Clermont, Toulouse a annoncé la prolongation de son ailier international, Yoann Huget. C’est la concrétisation d’un début de saison réussi, qui marque le début de l’ère Didier Lacroix. Le président a marqué son territoire…

Il lui aura fallu 134 jours pour poser sa marque et relancer le Stade toulousain. 34 jours entre son élection pour quatre ans à la présidence de l’institution rouge et noire, le 30 mai dernier, et ce mercredi 11 octobre où il a signé la prolongation de contrat de Yoann Huget, pour trois saisons supplémentaires. Un engagement qui n’a rien d’anecdotique puisque l’ailier international était annoncé sur le départ, sollicité par de nombreux clubs. Finalement, Toulouse l’a conservé et confirme son redressement. Sur tous les tableaux.

Le sportif

Ce n’est pas la moindre des victoires. Après une saison désastreuse, terminée à la douzième place du Top 14, le Stade toulousain s’est relancé. Il le doit au recrutement (Dupont, Holmes, Romas, Kolbe, Roumieu en joker médical…) mais aussi aux choix qui ont été faits par Lacroix qui s’est rapproché du vestiaire, au soutien d’Ugo Mola, pour imposer son autorité et porter un message fédérateur. Le technicien a retrouvé du crédit. "Franchement, Ugo n’est plus le même", note un joueur. "Il sait où il va, ajoute un dirigeant. Il est plus dur, plus ferme. Du coup, les choses sont claires." Résultat, Toulouse gagne, réussissant même le début de saison idéal pour retrouver la confiance perdue et redorer son blason. La course contre la montre l’a pour le moment mené jusqu’à la troisième place du classement.

L’image

Le Stade toulousain semblait endormi, Lacroix l’a réveillé. En débarquant à la présidence, l’ancien troisième ligne n’a pas perdu une seconde pour fixer de nouveaux objectifs et bousculer une institution qui "ronronnait", selon l’expression d’un dirigeant tout heureux du changement. "Dans les bureaux, les gens se parlent à nouveau et sont heureux de partager des projets ensemble. Les ponts ne sont plus coupés entre le sportif et l’administratif. Ça change…" Dimanche soir enfin, Ernest-Wallon était comble pour accueillir Clermont dans une ambiance digne des grands soirs avec Thomas Pesquet pour donner le coup d’envoi, DJ et des feux d’artifices pour l’ambiance. D’un seul coup, le club haut-garonnais si souvent raillé pour son immobilisme a rattrapé une bonne partie de son retard sur ses concurrents.

Didier Lacroix à Toulouse - 2017
Didier Lacroix à Toulouse - 2017

L’effectif

En fin de saison dernière, nombre d’observateurs prédisaient une hémorragie dès le début de saison. Surtout en cas d’échecs... Avec les départs des cadres (Huget, Maestri) et la fuite des talents prometteurs (Ramos, Dupont). Lacroix savait qu’il ne pouvait pas perdre de temps pour régler ces questions, sans quoi il prendrait le risque de fragiliser l’édifice. Il a donc foncé, fidèle à son image, et fait prolonger Thomas Ramos (arrière), Jarrod Poï (centre), Julien Marchand (talonneur). Sans oublier Huget… Si David partira à Castres l’été prochain, Doussain devrait rester. Les derniers dossiers les plus chauds concernent Yoann Maestri et Antoine Dupont, tous deux convoités et confrontés à des choix de carrière. Si Toulouse ne semblait pas en mesure cet été de conserver ses joyaux, l’horizon est désormais dégagé.

Les supporters

Ce n’est pas anodin alors que la très grande majorité des clubs enregistre une baisse des affluences : le Toulouse-Clermont de dimanche soir s’est joué à guichets fermés. Et le public est resté très longtemps dans l’ensemble du stade après la rencontre, autour de la nouvelle bodega, des buvettes et du traditionnel réceptif. "Didier a rendu le Stade toulousain aux Toulousains. Du coup, ils reviennent au stade à l’image des supporters mais également des anciens joueurs réunis au sein du 'club des 100' (ceux qui comptent plus de 100 matchs en équipe première). C’est comme si la famille s’était retrouvée autour de l’équipe…" note un ancien joueur avant qu’un dirigeant ajoute : "Les joueurs sont redevenus accessibles. Ce n’est pas neutre. Les gens ont du plaisir à les voir et à partager des moments avec eux. C’est l’essence même de ce club qui refait surface." La machine est lancée, reste désormais à confirmer ces promesses.

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