La démission de Le Garrérès va-t-elle secouer la Section ?

  • Yannik Le Garrérès
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  • Simon Mannix - Pau
    Simon Mannix - Pau
  • Tom Taylor (Section Paloise)
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Après plusieurs semaines de silence, le vice-président de la Section Paloise Yannick Le Garrérès a annoncé ce mercredi matin qu’il démissionnait de son poste. Il met fin à onze années d’une étroite collaboration avec Bernard Pontneau.

En annonçant sa démission de vice-président de la Section paloise, mercredi en fin de matinée, depuis le siège de son entreprise à Berlanne, Yannick Le Garrérès a confirmé que le divorce était bel et bien consommé entre lui et le président Bernard Pontneau, au terme de onze ans de collaboration. Un divorce à l’amiable car bien qu’il démissionne de la vice-présidence, il reste au conseil d’administration du club qui compte 17 membres. Jusqu’à présent et compte tenu du silence observé ces dernières semaines par le numéro deux de la Section, sa démission semblait plus ou moins liée au licenciement de la directrice des services Sandra Savio. Les dissensions sont bien plus profondes. "Si j’ai choisi de quitter mes fonctions, c’est parce que je considère d’une part que je ne dispose plus depuis début 2017 des informations nécessaires à la conduite du club, et d’autre part, que je ne partage plus les choix et les orientations stratégiques, économiques et sportives du club", précise Yannick Le Garrérès. Par l’évocation du volet sportif, l’ex-vice-président pointe du doigt Simon Mannix, sans véritablement le nommer. Or, depuis son arrivée en Béarn en 2014, le manager sportif Néo-Zélandais a toujours atteint ses objectifs. Montée en Top 14 en 2015, maintien dans l’élite en 2016 (11e, 46pts) et une nouvelle progression la saison dernière en se classant 9e avec 57 points.

Simon Mannix - Pau
Simon Mannix - Pau

"Nous sommes un club trop pressé"

Cette année, en revanche, il est vrai que le discours tenu par le sportif au centre d’entraînement ne correspond pas à la réalité du terrain. Le jeu de la Section stagne et régresse même de l’avis de certains spécialistes. Pour Yannick Le Garrérès cet état des lieux fait qu’il considère "que le club doit aujourd’hui écrire son nouveau projet stratégique à trois ans et anticiper ses nécessaires mutations sportives." Un nouveau projet bâti dans le temps pour relancer la machine car la Section est aujourd’hui trop pressée. "Nous n’avons rien prouvé en Top 14, rajoute-t-il. L’an dernier lorsque nous nous sommes glissés dans le Top 6, cela nous a quelque peu tourné la tête. Or, cela aurait été un hold-up de décrocher une qualification en fin de saison." Ce projet doit aussi tenir compte des vrais détenteurs du club que sont les partenaires et les supporters. L’état d’esprit du club, de son management et du sportif doit être porté par de vraies valeurs. De plus selon le vice-président démissionnaire la Section doit redevenir "un club Français en Béarn, d’expression et de culture Française." Des mots lourds de signification.

Tom Taylor (Section Paloise)
Tom Taylor (Section Paloise)

"Sachons garder nos talents du Centre de formation"

Il prône pour une réduction du nombre de joueurs étrangers dans l’effectif, et d’investir davantage dans la formation. "Veillons à ne plus laisser partir les talents du club, notamment ceux du centre de formation tel que Romain Buros et posons-nous à cet égard les vraies bonnes questions, enchaîne-t-il. Anticipons intelligemment l’évidence selon laquelle nous irons vers une réduction significative, et souhaitable à mon sens, des effectifs étrangers dans le club et investissons dans le Centre de formation qui doit être un vecteur majeur du développement dans les années à venir." La démission de Yannick Le Garrérès désormais effective va-t-elle provoquer un séisme au sein du club Vert et Blanc ? L’intéressé lui–même ne le pense pas. "J’espère juste que mon départ aura quelques vertus fondatricessur ces sujets", conclut-il. Désormais seul aux commandes du navire Section paloise, Bernard Pontneau, son président, va poursuivre sa collaboration avec Simon Mannix, lié au club jusqu’en 2020. La contradiction apportée jusqu’à présent par son vice-président trouvera-t-elle un écho ? Ou, est-ce simplement une tempête dans un verre d’eau ? Les prochaines semaines seront sans nul doute riches d’enseignements.

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