L'antisèche : Toulouse s’est fait décoiffer

  • Florian Fritz (Toulouse) contre Castres
    Florian Fritz (Toulouse) contre Castres
  • Thomas Ramos (Toulouse) contre Castres
    Thomas Ramos (Toulouse) contre Castres
  • Jean Marc Doussain (Toulouse) contre Castres
    Jean Marc Doussain (Toulouse) contre Castres
  • Julien Dumora (Castres)
    Julien Dumora (Castres)
Publié le Mis à jour
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Auteur d’une très bonne première mi-temps où il s’est montré saignant et efficace, le Stade toulousain s’est désagrégé après la pause à Pierre-Fabre (23-28). Tout comme Castres, il n’a pas su maîtriser le fort vent de face et a laissé s’envoler une bien belle opération dans l’optique d’une demi-finale directe.

Le match : Castres balayé puis retrouvé

Contre le vent en première période, les Tarnais avaient pour objectif de faire le dos dans ce premier acte et de compenser l’absence de solution au pied par un surplus d’engagement. Mais ils ont été pris dans les duels par des Toulousains visiblement plus déterminés. Lancés par un essai précoce de Fickou (8e) qui a a la fois mêlé mouvement, inspiration mais aussi quelques manques défensifs adverses, les Rouge et Noir ont su enfoncer le clou et prendre le large grâce à un deuxième essai d’Huget (22e) et à la botte de Thomas Romas.

Thomas Ramos (Toulouse) contre Castres
Thomas Ramos (Toulouse) contre Castres

Menés 23-8 à la pause, les hommes de Christophe Urios ont eu le mérite de croire en leur étoile et cela leur a souri. Déjà auteur du premier essai castrais en première période (27e), Julien Dumora a récidivé juste après la reprise (43e). La confiance a alors changé de camp et la nervosité s’est installée côté toulousain. L’essai de Tulou qui permet à Castres de passer devant pour la première fois du match vient d’une mêlée introduction toulousaine chahutée et d’une sortie de balle chaotique qui a obligé Jean-Marc Doussain a trouver une toute petite touche (57e). Le manque de réalisme dans la zone de marque a fini de précipiter la chute des Toulousains.

L’action : le premier essai "à la toulousaine" des Rouge et Noir

Le jeu de mouvement "à la toulousaine" a longtemps fait école dans la France du rugby et l’action du premier essai conclu par Fickou a rappelé les plus belles heures de l’ère Novès. On est à la huitième minute de jeu, le score est encore nul et vierge et un ruck se crée au niveau de la ligne des 40 mètres haut-garonnaise. Jean-Marc Doussain éjecte pour son jeune ouvreur Romain N’Tamack et ce dernier crée une première brèche en remettant quasiment sur un pas à son soutien intérieur, Yoann Huget. Lancé, l’ailier international passe dans un intervalle et mène l’attaque, épaulé par Maxime Médard et Gaël Fickou.

Jean Marc Doussain (Toulouse) contre Castres
Jean Marc Doussain (Toulouse) contre Castres

Etonnamment, Huget choisit de dévier sa course vers la touche, ce qui aurait dû potentiellement avantager la défense castraise. Réactif, Médard prend l’initiative de croiser avec lui et reçoit le ballon dans de bonnes conditions. À ce moment-là, rien n’est encore perdu pour la défense castraise car Julien Dumora et David Smith semblent en mesure de contenir Médard. Mais ce dernier arrive à trouver Fickou grâce à une passe à l’aveugle presque impossible. Armand Battle est alors le dernier rempart tarnais, mais il rate son plaquage, laissant la voie libre au centre toulousain.

Le facteur X : ce vent qui rend fou

Fort, constant d’une mi-temps à l’autre, il a mis en difficulté quiconque se trouvait en face de lui. Il ne s’agit pas d’un joueur mais bien du vent, qui a balayé Pierre-Fabre sans faiblir. Son influence sur le résultat a été considérable car avec lui dans son dos, Toulouse a remporté la première période 23-8 et Castres la seconde 20-0. Contre lui, impossible pour les spécialistes du jeu au pied d’ambitionner un quelconque jeu d’occupation ni de se dégager depuis leurs 22 mètres, comme l’a souligné Julien Dumora à la mi-temps au micro de Canal+. C’est aussi un peu grâce à lui si Rory Kockott a pu passer un coup de canon de 60 mètres à 5 minutes du terme, mettant le Stade toulousain hors de portée d’une pénalité (28-23).

Julien Dumora (Castres)
Julien Dumora (Castres)

La question : pourquoi le Stade toulousain n’a-t-il pas plus fermé le jeu ?

Avec une avance de quinze points à la mi-temps, les Haut-Garonnais avaient quand même de quoi venir malgré le vent contraire. À leur place, beaucoup auraient opté pour la fermeture totale du jeu en le ralentissant au maximum au centre du terrain. Toulouse a été un peu plus ambitieux mais cela ne lui a pas réussi à l’image de cette incroyable occasion où Richie Gray a tenté une passe à une main difficile pour Huget au lieu d’attendre le soutien pour un essai tout fait (57e). Les fautes de mains s’accumulant à la même vitesse que les duels perdus, le Stade toulousain n’a pu ni marquer le moindre point ni contrarier le CO dans sa folle remontée. Et c’est le Racing 92, deuxième, qui se frotte les mains, tout comme Castres, qui peut encore rêver aux phases finales.

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