Ils se sont fait "violence" mais jusqu’où iront les Oyomen ?

  • Vincent Debaty - Oyonnax
    Vincent Debaty - Oyonnax
  • Valentin Ursache (Oyonnax)
    Valentin Ursache (Oyonnax)
  • Benjamin Botica
    Benjamin Botica
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Alors qu’ils ne comptaient qu’un seul succès depuis le début de saison, les Oyonnaxiens viennent d’enchainer deux victoires contre Clermont et Paris. De quoi relancer l’USO dans la course au maintien ? Les Haut-Bugistes se sont donnés les moyens d’y croire.

"Le mot c’est violence, violence jusqu’à la fin de l’année." Des paroles signées Daniel Ikpefan et une violence envers les joueurs eux-mêmes. Voilà peut-être où se situe le déclic du côté d’Oyonnax depuis deux semaines. "Nous avons mis de la violence dès le début", insiste aussi Phoenix Battye, preuve que le changement d’état d’esprit sur les entames peut s’avérer être une autre explication crédible à cette dynamique retrouvée, bien que toujours fragile.

Des confrontations directes déterminantes

Le choix des mots n’est pas anodin et surtout ce terme est inédit dans la bouche d’Oyomen qui restent sur deux victoires de rang, une première cette saison. Désormais à 4 points de Brive (13e), 6 unités de Paris (12e) et 9 longueurs d’Agen (11e), tout reste possible dans ce jeu à quatre. "Ça faisait un moment qu’il n’y avait pas eu de sourire dans le vestiaire. Nous pouvons encore rêver. Tout le monde le mérite à Oyonnax", enchaine le capitaine Battye.

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— Oyonnax Rugby (@OyonnaxRugby) March 6, 2018

Des raisons d’y croire, les Oyonnaxiens en ont car il reste un déplacement à Agen et une réception de Brive au programme des sept dernières journées. "La ligne de conduite est de rester dans le rétro de nos concurrents directs", insiste Adrien Buononato qui savait que le match de Paris "était très important pour le club et l’équipe. La pression et le stress ont rendu les gestes simples plus compliqués mais gagner permet de travailler avec plus de sérénité."

Une philosophie de jeu qui est maitrisée

Le maintien se jouera là-dessus, sur la capacité à gérer cette peur de mal faire, à garder son sang froid. "Nous avons une bonne cohésion et nous marchons tous dans le même sens", assure l’ailier Ikpefan. Pour preuve la dernière performance d’un Hika Elliot à l’aile de la troisième ligne, lui le talonneur, ou bien les services rendus dans ce même match par Valentin Ursache en deuxième ligne, lui le troisième ligne. L’intérêt collectif prime.

Valentin Ursache (Oyonnax)
Valentin Ursache (Oyonnax)

"Le piège serait de s’arrêter de jouer quand on mène au score. Nous travaillons pour être bons avec le ballon et créer des problèmes à la défense adverse, c’est notre identité. Nous ne sommes pas en mesure de la renier. Les joueurs se retrouvent dans ce système porté vers l’offensive", analyse un manager qui a réussi à garder l’adhésion de son groupe dans ce projet de jeu ambitieux, malgré des résultats qui ne suivaient pas. C’était essentiel.

Mieux défendre sera le facteur clé

"Nous pouvons tout faire", en terme de jeu selon Battye. Et si l’on a souvent associé la capacité de l’USO à s’en sortir au rendement de son n°10 Ben Botica – meilleur réalisateur du Top 14 – la palette est plus large au fil des semaines. Le staff a imposé UJ Seuteni premier centre, un ouvreur plutôt qu’un profil perforateur pour ses qualités au pied. Il s’agissait de corriger le problème des sorties de camp, l’un des gros points noirs du début de saison.

Benjamin Botica
Benjamin Botica

Mais plus mauvais bilan défensif (620 points concédés), il ne peut y avoir d’espoir sans assise défensive sereine. "Notre jeu est sur l’attaque donc il y a donc des pertes de balles, dit Ikpefan, et nous n’arrivions pas à gérer les temps faibles. Maintenant nous sommes plus complets", assure-t-il. Ce qui peut expliquer les nuls contre Clermont (32-32) ou La Rochelle (38-38) et avoir un peu plus de confiance face à l’UBB, large vainqueur à Mathon (9-39) ?

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