Combezou : "La rage du CO a fait la différence"

Rugbyrama : Comment avez-vous abordé ce rendez-vous ?

Thomas Cambezou : Une finale, ça se joue dans les têtes, dans le cœur, et ce qu’il y a dans le pantalon. Ensuite, on a bien préparé ce match qui s’annonçait être un véritable jeu d’échecs. On a assez vite vu qu’à Montpellier, quelque chose ne marchait pas. Mais c’est aussi dû à ce que nous leur avons imposé. La rage a fait la différence… On était plus déterminés, je pense !

Le plus admirable dans votre succès, c’est que vous êtes allés le chercher très loin….

T.C. : Elle vient de loin, oui… Durant la phase régulière, on a su aller gagner chez des gros : à Clermont, à Toulouse, à La Rochelle. Sur les phases finales, on bat les troisième, deuxième, premier. On a fait un peu comme France 98 : un, deux, trois, CO ! Mais blague à part, il faut respecter cette équipe de Montpellier qui a fait une saison régulière impressionnante. Sauf que le titre se détermine au bout des phases finales, qui sont quelque chose de magique. C’est pour cela que toutes les équipes qui attaquent le Top 14 le font pour être championnes de France. Encore plus celles qui sont dans les six !

Tout le monde vous promettait l’enfer. Avez-vous craint de prendre une déculottée ?

T.C. : Par rapport aux finales auxquelles j’avais pu assister auparavant, toujours en tant que spectateur, il n’y avait jamais eu de gros écart. On n’était donc pas trop inquiets de ce point de vue. Après, on savait que Montpellier comptait quasiment 600 sélections cumulées, nous moins de cinquante…. Il faut dire la vérité : sur le papier, ils étaient meilleurs que nous. Mais voilà, sur le terrain, la vérité est parfois différente…

Plus que jamais, le soutien de vos supporters a semblé essentiel dans la construction de votre aventure...

T.C. : On a joué toutes ces phases finales à 200 %. Ce soutien populaire aide à se transcender, évidemment. On ne jouait plus que pour nous mais pour nos amis, nos supporters, notre famille… On a prouvé au monde du rugby que l’argent de faisait pas forcément le bonheur.