Revoilà Dumoulin !

C’est ce qu’on appelle savoir saisir sa chance. Alexandre Dumoulin a eu la sienne en demi-finale contre le Lou suite à la suspension de Jan Serfontein pour une charge dangereuse dans un ruck…à Lyon pour le compte de la dernière journée de la phase régulière (32-24). Et le Berjallien de naissance a profité de l’occasion pour s’illustrer. Sa longue sautée parfaite pour Nemani Nadolo a lancé la demie du MHR et son essai en force juste avant la pause à fait définitivement plonger les Lyonnais.

Pour l’ensemble de son œuvre, Vern Cotter l’a récompensé en lui redonnant un ticket de titulaire pour la finale : "Quand on a eu des blessures répétées comme Alex, il faut du temps au corps pour se rééquilibrer. Là, je le trouve équilibré ! Il est à 100% de ses moyens, il joue premier centre, qui est son poste préféré, et il fait de très bonnes performances comme on l’a vu à Lyon. Sa polyvalence est aussi très importante car il peut jouer un peu partout "

Ma palette s’est élargie

Cette confiance renouvelée pour le match le plus important de l’année valide aussi la patience et le travail de l’ancien Racingman en réponse à ses blessures à répétition. La saison dernière, sous Jake White, une rupture du tendon du biceps l’avait écarté du barrage perdu contre le Racing 92 (13-22). Six mois plus tard, pour sa neuvième feuille de match et sa septième titularisation avec Vern Cotter, il s’est déchiré le ligament du scaphoïde à Colombes et a dû arrêter la compétition deux mois de plus.

Revenu en février, le massif trois-quarts centre de 28 ans a su convaincre son staff de lui faire une place malgré l’arrivée du Springbok Jan Serfontein. "Avoir évolué en tant que second centre m’a aussi demandé de travailler d’autres qualités, raconte Dumoulin. Ma palette s’est élargie et cela m’offre évidemment plus de possibilités de pouvoir jouer". Ce samedi, il connaître sa quinzième titularisation de la saison en Top 14, soit autant que lors de la saison 2014-2015, celle où il a explosé au point d’être du voyage au Mondial anglais. L’époque où la France du rugby lui prédisait un avenir radieux, qu’un transfert douloureux à Montpellier et des blessures à répétition sont venues contrarier.