Ouedraogo : "Envie de goûter au Brennus"

  • Fulgence Ouedraogo (Montpellier)
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Publié le Mis à jour
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Omniprésent lors de la victoire du MHR en demi-finale de Top14, le troisième ligne aile montpelliérain est revenu sur la qualification et la finale qui attend son équipe, le week-end prochain.

Rugbyrama : Fulgence, malgré le contexte propre aux matchs couperets, on n'a jamais senti le MHR inquiété lors de cette demi-finale. Comment l'expliquez-vous ?

Fulgence Ouedraogo : D'abord je pense que nous sommes bien entrés dans le match. Nous avons rapidement pu prendre l'initiative, réussi à les faire douter sur leurs points forts, ce qui les a mis a mal et, dans le même temps, nous a donné confiance. Derrière on a pu se lâcher, et comme nous étions en place, ça a donné une belle performance de notre part. Je pense que nous avons su être précis et nous avons su réciter notre plan de jeu tout au long de la partie.

En début de rencontre, vous êtes énormément passés par le jeu au pied. Était-ce pour fatiguer les feux follets du Lou, ou simplement pour occuper le terrain ?

F.O. : Nous voulions les pousser à se dévoiler, à jouer de leur moitié de terrain. En suivant, on ne voulait pas prendre de risque dans notre camp. Puis nous connaissions leur efficacité et leur puissance, alors on ne voulait pas s'exposer.

Fulgence Ouedraogo (Montpellier)
Fulgence Ouedraogo (Montpellier)

Un mot sur votre performance dans le jeu au sol ?

F.O. : Nous étions conscients que c'était une clé du match. On savait que si on arrivait à les empêcher de marquer ou de prendre des pénalités dans les mauls ou lez rucks, ils ne pourraient mettre leur jeu en place. C'était la clé si on voulait rivaliser face à cette équipe du Lou. On l'avait beaucoup travaillé en préparant ce match et ça a fonctionné.

En revanche, s'il est un point noir, c'est l'indiscipline...

F.O. : Je pense que notre indiscipline nous a compliqué la tâche. Il faudra gommer ça. Si on veut gagner quelque chose cette saison, ça passera par plus de discipline. C'est le minimum dans un match de haut niveau. Ça pourrait nous coûter cher... Il faudra donc s'appliquer la semaine prochaine.

Qu'est-ce qui s'est dit dans le vestiaire après la rencontre ? Étiez-vous davantage dans l'euphorie ou la retenue ?

F.O. : On s'est félicité. Nous étions vraiment heureux. Maintenant on sait que rien n'est fait... Mais c'est quand même un exploit de s'imposer face à Lyon, chez eux !. C'était un grand moment pour nous. Désormais il faudra rester humbles et ne pas jouer la finale avant l'heure.

Vous êtes l'un des derniers joueurs a avoir vécu l'épopée de 2011. Est-ce que ça vous rappelle des souvenirs ?

F.O. : Bien sûr... Mais ça nous rappelle également la peine que nous avions ressenti en s'inclinant en finale. Nous avions connu tant de joie cette année là, mais échouer en finale, aussi près du but, c'était rageant. Il faut donc qu'on le garde en tête pour préparer au mieux la finale qui nous attend la semaine prochaine. Désormais on s'est dit qu'il était primordial de ne pas avoir de regret. On ne veut pas passer à côté. On ne veut pas avoir fait une belle saison, une belle demi-finale, pour finalement passer à côté de notre finale. On veut être à la hauteur. Pour ça, il faudra garder la tête froide, réussir à évacuer cette victoire contre le Lou dès demain, et ne rien laisser au hasard.

Fulgence Ouedraogo (Montpellier)
Fulgence Ouedraogo (Montpellier)

L'expérience de Vern Cotter a-t-elle compté ?

F.O. : Celle de Vern évidemment, mais celle du groupe également...

Justement, quand on voit l'expérience qui compose votre groupe, peut-on vraiment concevoir que Montpellier puisse passer à côté de la finale ?

F.O. : On ne peut jamais savoir à l'avance. C'est la définition même du sport. On ne peut pas dire "on à tel joueur, tel joueur, tel joueur, on va gagner". Mais c'est aussi pour ça qu'on aime le sport. Rien n'est établi à l'avance et il y a toujours cette part d'incertitude qui fait que sur un exploit, une erreur ou un non-match, on ne peut pas savoir quel sera le résultat. Ce qui est certain c'est qu'on veut aller plus loin, pour continuer à vivre de grandes émotions avec cette équipe.

A quel point ce serait un échec de ne pas terminer sur un titre, au terme d'une saison que vous avez dominé de bout en bout ?

F.O. : Ce sont des choses qui arrivent. À Montpellier nous n'avons jamais été champions. On ne connaît pas ce sentiment, on ne sait pas ce que c'est. On a envie d'aller chercher et de goûter au Brennus. Maintenant, si jamais nous échouons, ce ne sera pas une fin en soi. On repartira la saison prochaine et on verra... Mais pour l'instant on ne veut pas y penser.

A choisir, quel demi-finaliste aimeriez-vous croiser en finale ?

F.O. : Que ce soit Castres ou le Racing, ça va être très physique et très disputé comme rencontre. Le Racing sort d'une finale de Coupe d'Europe, réalise une grande fin de saison en championnat. Et Castres on peut entendre que c'est une surprise, mais ça ne l'est pas du tout. Ils sont allés chercher leur qualification à La Rochelle, chez eux. Ensuite ils ont battu Toulouse et ils savent jouer ce genre de match. On sait qu'ils répondent toujours présents dans ces atmosphères de phases finales. C'est un groupe soudé. Alors on n'a pas vraiment de préférence entre les deux équipes...

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