Fall : "Le vent a tourné et cela me sourit en ce moment"

Par Rugbyrama
  • Benjamin Fall - France
    Benjamin Fall - France
  • Maul France vs Angleterre
    Maul France vs Angleterre
  • Jan Serfontein et Francois Steyn et Benjamin Fall de Montpellier
    Jan Serfontein et Francois Steyn et Benjamin Fall de Montpellier
  • Benjamin Fall lors de Castres-Montpellier, son dernier match disputé
    Benjamin Fall lors de Castres-Montpellier, son dernier match disputé
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De retour à Montpellier après avoir disputé quatre matchs avec le XV de France (dont trois titularisations) lors du tournoi des six nations, l’arrière livre son sentiment sur cette aventure et se projette ensuite sur la réception de Castres samedi (20h45). Un choc entre deux prétendants aux phases finales, que Benjamin Fall devrait débuter à l’aile.

Rugbyrama : Avec du recul, quel bilan faîtes-vous de cette quatrième place décrochée avec les Bleus lors du tournoi des six nations ?

Benjamin FALL : Sur le plan collectif, c’était vraiment une très belle aventure. Un des premiers rassemblements où j’ai senti de la cohésion entre des bons mecs. Nous avons réussi à jouer les uns pour les autres, même si les résultats ont été un peu en dents de scie. Le groupe n’est pas parvenu à décrocher les résultats espérés, mais je retiens malgré tout beaucoup de positif de ce tournoi des six nations.

Maul France vs Angleterre
Maul France vs Angleterre

Avez-vous senti une avancée ou du moins le début d’une construction ?

B.F : Oui, il y a un bon groupe qui a réussi à bâtir des choses et je pense que nous avons une grosse marge de progression pour le futur. Sur le plan défensif, nous sommes plutôt en place puisque ça a été notre force durant le tournoi. Après, il y a toujours des choses à fignoler offensivement, mais on a vu que l’on commençait à monter en puissance. C’est dommage que cela s’arrête sur une défaite contre le pays de Galles. Mais l’équipe n’est pas passée loin d’un exploit.

Vous n’étiez pas retourné à Marcoussis depuis longtemps (quatre ans), à cause notamment des blessures. Avez-vous aujourd’hui l’impression d’être au début d’une nouvelle histoire et d’être cette-fois-ci, là au bon moment ?

B.F : Un peu, oui (sourire, NDLR) ! Le vent a tourné et c’est vrai que cela me sourit bien en ce moment. Mais je ne m’enflamme pas et ne me prends pas la tête. Je vais continuer à travailler et à donner le meilleur de moi-même sur les futures échéances, qu’il y aura en club et en équipe nationale. Notamment dès ce week-end avec un gros match qui attend Montpellier face à Castres. Nous allons essayer de le préparer de la plus belle des manières pour le gagner. Nous avons un lourd passé commun avec le C.O, on le sait. C’est une formation rugueuse qui axe son jeu sur de l’agressivité et du combat. L’équipe devra donc être présente dans ces secteurs ce week-end.

Comment fait-on la transition entre l’équipe de France et son club ?

B.F : Elle se fait très bien. Il faut juste se remettre un peu la tête à l’endroit au niveau des annonces, du plan de jeu et de l’organisation de la semaine. Mais je m’y étais préparé car j’avais demandé à pouvoir postuler samedi et à prendre mes vacances un peu plus tard (la semaine suivante, NDLR), pour ne pas être dans un "trou". Je veux enchaîner avec le club car nous avons une belle fin de saison à disputer et en l’occurrence, un Bouclier à essayer de décrocher.

Jan Serfontein et Francois Steyn et Benjamin Fall de Montpellier
Jan Serfontein et Francois Steyn et Benjamin Fall de Montpellier

Revenez-vous avec le plein de confiance après votre passage avec le XV tricolore ?

B.F : Oui. Sur les cinq semaines, nous avons pu bien bosser. Et même si j’ai été remplaçant sur les deux premières rencontres, j’ai pu travailler physiquement, notamment ma vitesse et bosser aussi mon jeu au pied avec les coachs. Il y a donc que du positif, car même lorsque je n’ai pas joué, j’ai pu travailler mes faiblesses.

Vous alternez entre les postes d’ailier et d’arrière sur la scène internationale comme en club. N’est-ce pas trop déroutant à la longue ?

B.F : Non, car j’ai mes repères à force de "switcher" sur les deux. Et avec l’expérience, j’arrive vite à m’y remettre. Au final, les deux positions sont assez similaires, même s’il y a un peu plus de responsabilités sur le poste d’arrière, au niveau du jeu au pied et des couvertures du terrain. Mais aujourd’hui, un ailier doit s’avoir jouer arrière et vis-versa. Cela va de pair je pense.

Quel poste préférez-vous ?

B.F : J’ai une petite préférence pour l’arrière, forcément. Mais si je suis aligné à l’aile, j’aime bien aussi être dans les phases de combat, pour aller gratter des ballons, défendre dans la ligne et mettre de la pression.

Peut-on considérer Castres comme le "poil à gratter" du MHR ces dernières saisons ?

B.F : C’est vrai que c’est une équipe qui nous a mis en difficultés sur les quatre dernières années. Nous avons eu un peu de mal à les manœuvrer, car leur jeu est axé sur de la combativité, je le répète, mais aussi, parce qu’ils sont assez complets dans tous les domaines. A nous d’être meilleurs qu’eux sur toutes les phases où ils excellent, comme la touche, la mêlée et le jeu de pression.

Benjamin Fall lors de Castres-Montpellier, son dernier match disputé
Benjamin Fall lors de Castres-Montpellier, son dernier match disputé

Il y a aussi beaucoup d’anciens Montpelliérains à Castres (Tulou, Ebersohn…). Pensez-vous que l’aspect revanchard entre encore en compte et qu’ils ont coché à l’avance ce déplacement ?

B.F : Je pense, car quand tu rejoues contre ton ancienne équipe, tu as l’envie de prouver qu’elle s’est trompée sur ton cas et que tu es toujours présent. A mon sens, ils auront certainement à cœur de se montrer.

Montpellier prépare-t-il déjà ce rendez-vous comme un match de phases finales ?

B.F : On sera à la 22e journée, la suite va arriver à vitesse grand V et Castres sera sûrement dans six qualifiés à la fin… Donc oui, c’est déjà un match qui a une saveur de phases finales. Comme toutes les rencontres qui vont arriver. Il va falloir les aborder comme des "finales" pour conserver cette place de premier, car ça revient vite derrière nous. On sait que les formations ont cette capacité à se transcender sur les fins de saison et le groupe devra donc répondre présent.

Depuis la réception victorieuse du Racing92, Montpellier affronte que des "gros" du championnat et ce sera le cas jusqu’à la fin. Sentez-vous une excitation particulière qui commence à monter ?

B.F : Petit à petit oui, et je pense que cela va aller crescendo. Il y aura vraiment une prise de conscience encore plus accentuée lorsqu’on arrivera sur la toute fin de cette phase régulière. On connaît l’excitation liée aux phases finales et tout l’engouement qu’il y a derrière. Il n’y a pas besoin de se mettre des coups de "casques" dans les vestiaires pour se motiver ! (sourire, NDLR). Si nous ne sommes pas motivés pour ce genre de matchs, c’est qu’on n’a rien à faire là !

Propos recueillis par Julien LOUIS

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