Erbani : "Il n’y a pas le feu"
Agen est dans le dur. Avant un déplacement important à Paris, Antoine Erbani et ses coéquipiers restent sur deux lourdes défaites. Pourtant, le capitaine du SUA se veut rassurant.
Rugbyrama : 123 points encaissés lors de ses deux dernières rencontres, mentalement, le groupe a-t-il du mal à s’en remettre ?
Antoine Erbani : Oui forcément. Ce n’est jamais agréable de perdre, encore moins dans ces conditions, mais je pense que le groupe a prouvé qu’il était suffisamment fort pour se remettre au travail rapidement. L’ensemble des joueurs sait que nous sommes promus et qu’il y aurait des moments compliqués, le tout s’est d’être armé pour affronter ces passages-là.
Vous avez un effectif jeune et quand vous n’êtes pas là, l’équipe semble manquer de leaders et d’expérience…
A.E. : Non, je ne pense pas et je n’espère pas. Nous avons toujours eu une équipe plutôt jeune, c’est une des marques de fabrique de cette équipe. Si nous avions perdu tous les matchs cette saison, je vous aurais dit que oui, mais nous en avons remporté, certains très importants. Des rencontres, sous tension, comme le week-end qui arrive. Nous n’avons pas un système basé sur un seul joueur et heureusement. Quand je ne suis pas là, il y a des joueurs qui prennent le relais.
Avant cette rencontre contre Toulouse, vous n’aviez plus perdu à domicile depuis cinq matchs. A l’extérieur, le bilan est plus mitigé avec 0 victoires. Comment expliquez-vous cette différence ?
A.E. : Je pense que nous appuyons plus sur les matchs à domicile. Ça vient sans doute de là. Après, hormis une grosse défaite à Lyon (71-17), nous n’avons jamais pris de branlée à l’extérieur, nous nous sommes souvent accrochés. Nous jouons tous les matchs pour remporter un maximum de points et je ne pense pas qu’il y ait un fossé énorme entre les rencontres à Armandie et celles à l’extérieur.
Considérez-vous le Stade Français comme un concurrent direct, dans la lutte pour le maintien ?
A.E. : Je ne sais pas. Concrètement oui, au niveau des points, ils ne sont pas très bien mais nous savons que c’est une équipe qui est capable de tout. En ce moment, elle est en difficulté, il lui manque des joueurs donc … oui. A l’heure actuelle le Stade Français est plutôt dans notre championnat que dans celui du haut. Nous savons quand même que sur le papier, c’est une équipe qui est plus costaud que nous.
Vous êtes sur une série de quatre défaites consécutives toutes compétitions confondues. Est-ce que cela change la façon d’aborder la rencontre de samedi contre le Stade Français ?
A.E. : Je ne vois pas le choses comme ça. Le Challenge européen est un moment pour nous, de régénération plutôt. Nous faisons beaucoup tourner avec les jeunes joueurs du club donc nous distinguons vraiment les deux compétitions. En Top 14 nous n’avons perdu que deux matchs, donc il n’y a pas le feu. Perdre à domicile ne nous était pas arrivé depuis cinq matchs donc nous connaissons l’importance de ce déplacement, au vu du classement, forcément
Du fait qu’ils ne soient pas si loin, appréhendez-vous la rencontre différemment ?
A.E. : Non, nous essayons de nous concentrer sur nous. Nous avons déjà, pas mal de problèmes à gérer, si en plus, nous commençons à trop regarder les autres… ce n’est pas la bonne solution. Le mieux c’est de nous concentrer sur nos qualités, faire un très bon match et nous savons que nous sommes capables de mettre n’importe qu’elle équipe en difficulté.
En tant que capitaine, quel est votre discours cette semaine ?
A.E. : Déjà, il faut rassurer, il faut arrêter de s’inquiéter outre mesure. La saison n’est pas terminée, sommes dans un moment difficile et malgré tout il n’y en avait pas eu trop cette saison. Nous sommes promus et c’est la première fois que nous prenons deux branlées comme ça. Nous étions au courant qu’il y aurait des moments difficiles, nous sommes en plein dedans. Désormais il faut ne pas paniquer, continuer de travailler, et retrouver ce qui faisait nos forces.
Propos recueillis par Pierre Daudiès.
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