Des demi-finales royales

À partir de vendredi tout sera permis. Après des barrages complètement fous qui ont vu les deux équipes visiteuses renverser la hiérarchie pour se hisser en demi-finale. Va-t-on assister au même scénario hollywoodien sous les projecteurs du Parc OL. Entre un Montpellier souverain en Top 14 et un Racing 92 impressionnant lors de sa campagne européenne, le défi n’en sera que plus grand pour les deux barragistes victorieux. Des demi-finales inédites qui se promettent royales !

Montpellier-Lyon (Groupama Stadium, vendredi à 21h)

Le LOU sera-t-il capable de rééditer son exploit ? C’est la question à laquelle devra répondre Pierre Mignoni après le succès époustouflant de son équipe face à l’ogre varois. Auteur d’une prestation ahurissante en défense et d’une abnégation à toute épreuve, les Lyonnais vont arriver en terre conquise dans l’antre de leurs homologues footballeurs. Toutefois, l’influx psychologique et la débauche d’énergie laissée sur la pelouse de Mayol pourraient coûter cher face à un adversaire frais qui a eu près d’un mois pour se préparer à cette échéance. D’autre part, ce match face aux Toulonnais a laissé des traces.

Le coach lyonnais devra faire sans plusieurs de ses hommes de bases pour ce match face aux Héraultais. Lionel Beauxis (fracture de l’apophyse transverse), Delon Armitage (suspendu) et Jean-Marcelin Buttin (blessure au poignet gauche) manqueront tous trois le match à Montpellier de façon certaine, tandis que des inquiétudes planent sur Frédéric Michalak en raison d’une douleur à l’épaule. Des blessures qui ne devraient pas effrayer les Rhodaniens au vu de la prestation de leurs remplaçants.

Du côté de l’Hérault, Vern Cotter peaufine son plan de jeu dans des circonstances quasi idéales pour les leaders du championnat à l’issue de la phase régulière. L’ancien technicien clermontois pourra compter sur ses principales forces vives puisque seuls les blessés de longue durée (Jac. Du Plessis, Paillaugue, Camara…) manquent à l’appel. Seul bémol, la suspension pour un match du centre sud-africain Jan Serfontein suite à son mauvais geste lors de la dernière journée de Top 14... face à Lyon. L’armada montpelliéraine, invincible à domicile, devra se sentir comme chez elle au Parc OL pour venir à bout de vaillants lyonnais. Cela tombe bien, le MHR "accueillera" le LOU pour ce match en raison de sa première place au classement.

Racing 92-Castres (Groupama Stadium, samedi 16h45)

Jamais deux sans trois? Le Racing s’est imposé lors des deux rencontres de championnat face aux Castrais dont une victoire probante en janvier dernier, à Pierre-Fabre (13-18). Depuis de l’eau a coulé sous les ponts pour des Castrais encore 8e à 5 points de la 6e place à l’issue de la 22e journée. Les Tarnais restent sur 4 victoires lors de leurs 5 derniers matchs, dont ce barrage parfaitement maîtrisé face à son ex-bête noire toulousaine (11-23). Accrocheurs, les hommes de Christophe Urios se sont construits au fil d’une saison décousue, un statut d’équipe pénible à jouer. Solide dans les impacts et sur les zones de rucks à l’image d’un Maama Vaipulu, les Castrais se présenteront en outsiders face aux Franciliens. Un costume qui leur convient parfaitement puisque c’est bien souvent lorsque l’on ne les attend pas que les coéquipiers de Julien Dumora sont les plus dangereux.

Le Racing se présente quant à lui encore groggy de sa finale de Coupe d’Europe perdue face au Leinster. Le duo Labit-Travers devra en outre faire sans sa charnière Machenaud-Lambie tous deux souffrant d’une rupture des ligaments croisés du genou. Opposé à leur ancienne équipe, les techniciens parisiens croisent les doigts pour la rémission rapide du deuxième ligne irlandais Donnacha Ryan et de la superstar néo-zélandaise, Dan Carter. Des difficultés qui n’empêcheront pas le Racing de présenter une équipe redoutable sur le terrain en comptant sur le meilleur joueur de la Champions Cup : Leone Nakarawa et sur son ailier supersonique Teddy Thomas. Une pléthore d’internationaux qui ne seront pas de trop pour atteindre un deuxième titre de champion de France en 3 ans.

Par Théo Combes