Combezou : "Reprendre notre destin en main"

Rugbyrama : Comment le groupe a réagi après avoir été corrigé à Montpellier (45-7) ?

Thomas Combezou : Prendre une telle déculottée n'est pas dans nos habitudes, c'est vrai. C'est vexant de prendre pareille correction face à une équipe de Top 14 que l'on connaît bien. Nous savions que Montpellier est en train de réaliser une très belle saison à domicile, et qu'ils disposent de grands joueurs. Mais ce n'est pas une raison pour baisser les bras aussi rapidement ! Même si les Montpelliérains ont une belle équipe, on était là pour améliorer notre jeu. Il faut le reconnaître, nous avons eu du mal à nous trouver sur le terrain ces derniers mois. Mais cette coupure de quatre jours nous a fait du bien. Nous repartons sur de nouvelles bases, et j'espère que nous allons nous remettre la tête à l'endroit dès ce week-end.

Cette coupure a t-elle été bénéfique ?

T.C. : Oui, nous avons bénéficié de quatre jours de repos après Montpellier. Nous avons tous coupé avec le rugby et dès notre retour, nous avons fait une réunion pour mettre les choses à plat et repartir du bon pied. Cette réunion nous a permis de dégager l'horizon et de bien comprendre l'objectif que l'on vise tous.

Aviez-vous besoin d'un électrochoc ?

T.C. : Nous en avons profité pour passer davantage de temps ensemble, faire des repas, des petites choses en plus... Maintenant, c'est à l'ensemble du groupe de se prendre en main pour aller chercher la qualification, qui était l'objectif du début de saison. Clairement, nous n'avons plus le droit au moindre faux-pas à domicile, et nous devons aller des points à l'extérieur. Nous n'avons donc rien à perdre. Le premier objectif, c'est le Stade toulousain.

Si l'on regarde en arrière vous êtes passés en quelques mois d'une situation très favorable à un ballottage défavorable. N'avez-vous pas le sentiment d'avoir gâché une belle dynamique ?

T.C. : Bien sûr ! Ca nous fout les boules, à tous. On se demande encore comment on a pu s'écrouler comme ça... Mais bon, il faut regarder devant, et cesser de ressasser le passé. C'est trop tard, c'est fait. Aujourd'hui, on peut reprendre notre destin en main alors on doit le faire.

Quel est votre leitmotiv ?

T.C. : Ne pas avoir de regret. Aucun.

Les Toulousains sont sur une belle dynamique, quel regard portez-vous sur leur forme actuelle ?

T.C. : Ils ont gommé les problème qu'ils ont eu dans le passé, et se sont recentrés sur le jeu d'avant. Ils ont d'excellents joueurs, et ce qu'il leur est arrivé l'année prochaine ne reflète pas leur qualité. Pour autant, nous n'avons pas à admirer leurs stars, et prendre notre destin en main.

Vous devrirez vous trouver en face de Florian Fritz, qui a annoncé qu'il prendrait sa retraite à l'issue de la saison...

T.C. : C'est un joueur avec une grande expérience, qui compte de nombreuses sélections et qui a toujours répondu présent, que ce soit en Bleu ou en club sur les grands matchs. On ne le présente plus, et je sais très bien à quoi m'attendre. Il a fait une très belle carrière et c'est une bonne chose qu'il ait pu choisir sa sortie.