Botica : "Jouer pour gagner et non pour ne pas perdre"

  • Benjamin Botica (Oyonnax)
    Benjamin Botica (Oyonnax)
  • Benjamin Botica - Oyonnax v Clermont Auvergne - 25/11/2017
    Benjamin Botica - Oyonnax v Clermont Auvergne - 25/11/2017
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Meilleur réalisateur du Top 14 avec 161 points et meilleur marqueur d’essai de son équipe, Benjamin Botica est un maillon essentiel du jeu d’Oyonnax. L’ouvreur néo-zélandais se confie sur la passe délicate de l’USO et sur son influence grandissante au sein du groupe.

Rugbyrama : Dans une situation plus que compliquée, quel est le moral au sein de l’équipe ?

Benjamin Botica : Pour le moment il est encore bon. C’est difficile car nous n’arrivons pas à gagner mais le groupe est très soudé. Nous sommes à la moitié de la saison, nous n’avons gagné qu’un seul match, mais nos défaites sont souvent avec un petit écart.

Cela veut dire que vous gardez de la confiance malgré cette difficulté ?

B.B. : Bien sûr ! Nous sommes tous amis au sein du groupe. Nous jouons les uns pour les autres. Nous travaillons beaucoup, beaucoup (il insiste). Je pense que ce week-end nous pouvons battre La Rochelle. Nous avons fait une très bonne semaine.

Même si cela va bien entre vous, il y a urgence !

B.B. : Nous connaissons la position qui est la nôtre. C’est très difficile d’être dernier mais nous regardons vers la seconde partie de la saison. Je pense que si nous restons soudés, que nous continuons à travailler dur chaque semaine, notamment en ciblant les prochains matches, nous pouvons récolter quelques points. Nous venons de perdre de peu contre le Racing et restons confiants dans notre capacité à être meilleurs. La Rochelle sera le point de départ de notre seconde partie de saison !

Benjamin Botica - Oyonnax v Clermont Auvergne - 25/11/2017
Benjamin Botica - Oyonnax v Clermont Auvergne - 25/11/2017

Mais qu’est-ce qui ne va pas actuellement ?

B.B. : C’est du 50-50. Dans les moments cruciaux des matches, nous ne faisons pas les choses bien. Quand nous sommes en position de gagner, nous perdons des ballons alors qu’il faudrait être chirurgical. Contre Clermont, nous prenons 22 points en première période et nous nous retrouvons face à une grande montagne à escalader. C’est un tout. Parfois ce sont les avants, une autre les trois-quarts. C’est simple, il faut être bon tous en même temps.

Alors, comment arriver à cela ?

B.B. Il faut beaucoup discuter. Mais les problématiques sont aussi individuelles. Contre le Racing, les avants ont fait un super match mais les trois-quarts, nous n’avons pas bien joué. Les avants ont gagné des touches, les trois-quarts ont perdu des ballons. Quand tu perds, c’est difficile d’être vraiment confiant mais c’est la seule manière d’y arriver. Il ne faut pas avoir peur de perdre. Il faut jouer pour gagner et non pour ne pas perdre.

Mes décisions peuvent faire gagner ou perdre (…) Cela fait ensuite de vous un héros ou un zéro (rires)

D’un point de vue personnel, on sent que vous prenez plus de responsabilités au sein de cette équipe, sur et en dehors du terrain ?

B.B. : C’est ce que demande le coach. C’est normal. En plus le staff est nouveau, il y a toujours à apprendre. Sur le terrain, mes décisions ne sont peut-être pas toujours les bonnes mais les leaders ont une responsabilité qui repose sur leurs épaules. Je joue n°10 donc je dois être un leader pour l’équipe. Je veux l’aider à gagner. J’aime buter et je fais de mon mieux. Mes décisions peuvent faire gagner ou perdre.

N’y a t-il pas un risque de gaspiller de l’énergie à cela ?

B.B. : Le capitaine et moi prenons des décisions sur le terrain, nous recevons des remarques mais c’est aussi de la responsabilité des joueurs de savoir ce qui doit être fait. Si nous devons prendre 3 points ou aller en touche par exemple. Comme contre Brive, nous étions proches de gagner et c’était un choix d’orgueil. Au final, c’était une mauvaise décision d’aller en touche. (À 33-30, il est fait le choix d’aller en touche plutôt que de tenter la pénalité, ndlr).

On sent en tout cas que vous êtes épanoui dans ce rôle ?

B.B. Exactement. Comme contre Clermont avec mes coups de pied (22 points inscrits). Je veux ces responsabilités qui peuvent faire gagner l’équipe. C’est pour ça que je joue à ce poste. Je dois prendre des décisions importantes. Si je joue bien, cela peut avoir un effet domino, et inversement. Tous les semaines, j’essaie de porter sur mes épaules des choix importants, je l’ai voulu. Cela fait ensuite de vous un héros ou un zéro… (rires).

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