Bordeaux, les maux qui fâchent

  • Nans Ducuing (UBB) plaqué face à Castres
    Nans Ducuing (UBB) plaqué face à Castres
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Dominateur en première période samedi dernier à Castres, Bordeaux s'est écroulé par la suite, largement battu. Tout ne tourne pas encore rond à l'UBB, entre imprécisions techniques, indiscipline et des internationaux sans rythme... Décryptage des maux girondins.

Trente trois points dans la musette, 25 encaissés en 2e mi-temps contre 3 marqués. Ces chiffres ont faire mal à la tête aux joueurs de l'UBB. Pourtant, une première mi-temps remarquable avait permis de rentrer aux vestiaires avec huit points d'avance. "L'intensité que l'on a mis en première mi-temps a surpris Castres. On a tenu notre plan de jeu : essayer de jouer chez eux au pied et puis avec le ballon, mettre beaucoup d'intensité, bouger le paquet d'avant qui est assez costaud."

L'UBB faisait dans le sérieux, le précis, le combatif. Et alors que le groupe girondin filait tranquille sa toile, une équipe de Castres métamorphosée certainement par son coach, venait trouer et piétiner son ouvrage avec vigueur. "En deuxième mi-temps, on s'est fragilisé car on a fait beaucoup de fautes. On prend huit pénalités après la pause. On a souffert en mêlée, en ballon porté et on a laissé Castres prendre confiance sur les bases. Cela fait qu'on est sorti du match. On a pris deux cartons. Le visage de la deuxième mi-temps a été complètement l'opposé de celui de la première mi-temps", explique Jérémy Davidson, le coach des avants.

Trop de fautes

Comment expliquer un tel changement de visage ? "D'abord, les fautes". 14 au total, huit en seconde mi-temps. "On a donné des pénalités bêtes mais aussi parce qu'on a subi en 2e mi-temps. Il faut être capable de faire la part des choses", précise encore Davidson. Et l'analyse tient si on suit le déroulé du match avec l'essai du n°8 Vaipulu, à la suite d'une mêlée bien secouée qui fait revenir le Castres Olympique dans la partie. La belle assurance béglaise prenait l'eau. On peut aussi comprendre l'ancien coach aurillacois quand il voit "une globalité de choses qui nous ont fait sortir du match".

A la 51e, l'UBB fit rentrer ses forces vives : Poirot, Maynadier et Ravai en première ligne, changea sa charnière avec Serin et Schoeman, soit trois internationaux français et un fidjien. Mais, à court de compétition comme la majorité des "stagiaires" de l'équipe de France, ces impact-player n'ont pu rivaliser avec la remarquable organisation castraise, comme l'expliquait Jefferson Poirot dans Midi Olympique : "Dès que nous sommes rentrés, ils ont avancé".

Manque de gaz. Plus fatigués, moins disciplinés et encore moins efficaces au pied contre le vent, les Girondins subissaient alors les fameux mauls castrais et partaient à la faute. Résultat, deux cartons jaunes, celui d'Edwards, mérité, et celui plus sévère pour Cyril Cazeaux, pour une faute en touche. Des "absences" dont profitait habilement Castres pour faire gonfler le score avec l'essai de Tulou à la 78e parti avec malice, dans le petit coté seulement défendu par Serin et celui de Kockott presque à la sirène.

Du temps pour progresser

"Notre groupe a besoin de temps ensemble, pour évoluer, collectivement, tactiquement. Bien sûr cela fait plaisir d'avoir les internationaux dans le groupe mais il faut du temps pour qu'ils s'adaptent", affirme Jérémy Davidson, pas inquiet. Et ce temps ne leur sera que peu accordé par les autres équipes. Une semaine supplémentaire et un niveau de forme homogène pourront permettre aux joueurs de mieux rivaliser avec des packs aussi surpuissants et surtout bien huilés que ceux des Tarnais.

"Ce week-end, on va voir un autre visage de notre équipe. On va travailler sur les points positifs et on va essayer de s'améliorer sur les points tactiques, stratégiques pour la suite." Car le Stade Français se profile à l'horizon et c'est aussi un sacré client au niveau du pack. Il faudra alors reprendre son ouvrage avec une maille à l'endroit... et puis, une maille à l'endroit !

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