Roubert : "On veut tout casser à Toulon en terme d’ambiance"

  • Yann Roubert, le président du Lou
    Yann Roubert, le président du Lou
  • Etienne Oosthuizen, Toa Halafihi et Rudolffe Wulf (Lyon) contre le Stade Français
    Etienne Oosthuizen, Toa Halafihi et Rudolffe Wulf (Lyon) contre le Stade Français
  • Karim Ghezal (Coach assistant de Lyon)
    Karim Ghezal (Coach assistant de Lyon)
Publié le Mis à jour
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Le président lyonnais se confie à Rugbyrama avant le barrage que disputera son équipe ce vendredi face à Toulon, à Mayol. Entre les performances déjà accomplies et les ambitions pour cette saison et celles à venir, le dirigeant livre sa vision.

Rugbyrama : Votre équipe est aujourd’hui qualifiée pour les phases finales tandis qu’en début de saison, le LOU ne clamait pas haut et fort ses ambitions. C’est ce qui était espéré ?

Yann Roubert : On a toujours dit que l’on ne s’interdisait rien donc on savait qu’on était à l’abri de rien, ni en bien ni en mal. On aspire toujours à viser le plus haut possible donc on est heureux d’être en phases finales même si on sait que ce n’est pas un aboutissement mais un point de départ. On savait qu’on était capable de rivaliser avec les grosses équipes et notre début de saison l’a montré. Le fait d’avoir été premier n’était pas anodin.

Au fil de cette saison, avez-vous senti, notamment en discutant avec les autres présidents, que l’on regardait le LOU d’une manière différente, avec plus de considération ?

Y.R. : Ce qu’il y a de certain, entre notre fin de saison dernière et notre bonne préparation, c’est la dynamique qui fait que le LOU progresse. Les autres clubs le voient. C’est une réalité, on veut essayer de franchir les étapes une par une, le plus vite possible mais sans en griller aucune. Il est donc important que la courbe reste ascendante et le fait de se qualifier est un vrai palier de franchi. Notre maintien serein laissait espérer une progression.

Etienne Oosthuizen, Toa Halafihi et Rudolffe Wulf (Lyon) contre le Stade Français
Etienne Oosthuizen, Toa Halafihi et Rudolffe Wulf (Lyon) contre le Stade Français

Où se situe justement cette marge de progression ?

Y.R. : Il faut que l’on consolide. Sportivement, on a franchi une étape avec cette qualification et cela doit être pareil dans la structuration du club. Le fait d’avoir emménager au Matmut Stadium de Gerland, c’est un vrai palier de franchi. Je pense que l’on sera à une moyenne de 15 000 personnes mais on peut encore faire mieux. On était 19 000 contre Montpellier, il y a eu une communion et c’est un moment qui compte dans la construction d’un club. La soirée a été magique car partagée par tout le monde. On peut progresser à chaque niveau et il faut que le stade soit un lieu qui vive au jour le jour.

Du côté du sportif, vous avez fait le choix de prolonger le staff et notamment Pierre Mignoni pour cinq ans. C’était un signal fort !

Y.R. : C’était pour dire que l’on voulait continuer à avancer, avec tout le staff. Karim Ghezal, Kendrick Lynn et David Attoub seront aussi avec nous pour les saisons à venir. On a la conviction d’avoir les gens qu’il faut pour avancer sur le terrain et autour. On a des convictions éprouvées par l’expérience, on a besoin d’une remise en question permanente.

Karim Ghezal (Coach assistant de Lyon)
Karim Ghezal (Coach assistant de Lyon)

Cela veut-il dire que le LOU va avoir encore plus de moyens dans les années à venir ?

Y.R. : On va continuer à se renforcer mais je veux que l’on reste fidèle à nos trois maitres-mots qui sont le travail, l’humilité et le plaisir pour continuer à avancer tout en restant fidèle à nos principes. L’ossature existe à tous les niveaux du club et on va se renforcer. On a déjà annoncé huit recrues*. On a un budget de 27 millions et on va faire des efforts sur la masse salariale pour être plus fort car ça avance autour… Il faut progresser pour se faire une place au milieu de tout ce beau monde. Nos résultats, c’est notre talent multiplié par notre cohésion. On a fait venir beaucoup de talents et on a la chance d’avoir un groupe structuré. On a terminé notre recrutement et sauf cas exceptionnel, il y aura moins de dix recrues.

Se qualifier pour les phases finales n’est pas un aboutissement

Comment le LOU aborde ce barrage ? Avec le sentiment du devoir déjà accompli ?

Y.R. : Il ne faut pas tomber dans le piège de se croire arrivé. Se qualifier pour les phases finales, c’est très bien, mais ce n’est pas un aboutissement. Avec les joueurs, je prends souvent la métaphore de la montagne. On est arrivé au camp de base, on a fait une longue marche d’approche, difficile, mais maintenant il faut viser le camp 1, 2 et 3 pour tenter le sommet ! Il ne faut pas se dire que c’est gagné. On est arrivé nulle part, on n’a rien gagné.

Ça vous fait vraiment rêver le fait de pouvoir éventuellement jouer une demie à Lyon ?

Y.R. : On sait où on en est. Pour l’instant, on a un match à jouer et il faut tout faire pour le gagner. Si ça se passe bien, on sait très bien où se passent les demi-finales… Ce serait magique pour le LOU Rugby d’y être. C’est proche géographiquement mais quand même loin en termes de réalisation. Faisons tout pour s’en rapprocher et avoir le droit de la jouer.

Suite à votre mobilisation, le quota réservé à ce déplacement est désormais « complet ». Nous vous tiendrons au courant dès vendredi, si nous pouvons libérer des bus supplémentaires. #RCTLOU #TEAMLOU #TOP14 #ENSEMBLE #TOP6 pic.twitter.com/2Yraj9nONL

— LOU Rugby (@LeLOURugby) May 9, 2018

Si l’on regarde la mobilisation pour ce barrage avec un millier de supporters lyonnais attendus, c’est plutôt nouveau pour le rugby à Lyon…

Y.R. : C’est génial. Une quinzaine de bus sont confirmés. Ils vont là-bas pour tout casser en termes d’ambiance (rires). Ce n’est pas vraiment surprenant quand on voit les moments que l’on a vécu entre Clermont l’année dernière et Montpellier cette année. Ce sont des émotions d’autant plus belles parce qu’elles sont partagées avec la ferveur. Cela montre que l’on avance, qu’il y a de la place pour le rugby à Lyon. Il y a des braises, il faut souffler dessus, c’est en train de prendre et l’on veut que ce soit un grand feu. 1 500 supporters, c’était notre affluence à Vuillermet il y a quelques années…

* Les recrues : Raphaël Chaume (Clermont, pilier) ; Jérémie Maurouard (La Rochelle, talonneur) ; Loann Goujon (Bordeaux, troisième ligne) ; Patrick Sobela (Oyonnax, troisième ligne) ; Jean-Marc Doussain (Toulouse, ouverture) ; Jonathan Wisniewski (Toulon, ouverture) ; Charlie Ngatai (centre, Chiefs) ; Noa Nakaitaci (ailier, Clermont).

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