Toulouse, le réveil de la bête

Amoureux de rugby, ce week-end s’annonce complétement fou. Les phases finales de Top 14 sont de retour pour tout casser et cela commence dès ce soir avec l’affiche Toulon-Lyon. Mais penchons nous sur la seconde grosse affiche qui aura lieu demain à Ernest-Wallon, Toulouse-Castres. Les "Rouges et Noirs" vont de nouveau goûter aux rencontres à élimination directe et sont prêts à livrer bataille. Suite à une saison pleine d’audace et de satisfactions, les Stadistes ont rempli l’objectif. Comme l’a souligné Ugo Mola, hier, en conférence de presse, "La saison du Stade toulousain a été ratée l’année dernière. Aujourd’hui, je considère qu’on a rempli un objectif mais on fera les comptes à la fin." Nul doute que l’ex manager d’Albi a bien un objectif en tête.

Mola, une gestion saine

Tout le monde connaît le fameux jeu à la toulousaine. Des relances folles, une volonté de faire vivre le ballon. Une philosophie qui s’est vue freinée lors de l’exercice précédent mais qui revient en puissance cette année. Dans le sillage d’un Cheslin Kolbe, la véritable révélation côté toulousain, mais pas seulement. Ugo Mola a su créer une dynamique positive pour relancer un nouveau cycle bâti autour de jeunes talents comme Thomas Ramos, Cyril Baille ou encore Julien Marchand. Un groupe plein de fraîcheur qui est parfaitement géré pour les tauliers de l’équipe, Florian Fritz, Maxime Médard et Yoann Maestri. "Quand Florian (Fritz) prend la parole, on a juste à écouter et se taire", déclarait le jeune buteur toulousain en conférence de presse. Avant de rajouter, "Maxime Médard me rassure quand on est sur le terrain, il m’aide beaucoup pour mon placement." Un mélange qui a porté ses fruits durant toute la saison avec une belle troisième place à la clé.

En plus d’une forme du moment pour le moins positive, le groupe "Rouge et Noir" est quasiment au complet. Une force supplémentaire quand on connaît l’importance des cadres d’une équipe et encore plus en phases finales. "Avec cet enchaînement de rencontres, de mois d’entraînements, je ressens -étrangement- un groupe plein d’énergie, d’envie. Que peut-on rêver de mieux pour préparer un rendez-vous comme cela ?" se réjouissait le coach toulousain. Une confiance qui s’ajoute à l’excitation d’un match à élimination directe et une volonté d’en découdre, "La préparation est presque trop longue. On aurait aimé y arriver vite mais il n’y a rien de plus sympa que de jouer un match à domicile pour lancer une phase finale qui s’avère ouverte." Réponse sur la pelouse d’Ernest Wallon samedi à 16h15 face à une équipe castraise pleine de folie. Un choc à ne surtout pas manquer…

Par Paul Stanislas