Azéma : "2018 ? La santé, et vite !"

  • Franck Azéma - Clermont
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Calme, l'entraîneur clermontois a surtout axé son discours, après la défaite de son équipe à domicile, sur la cascade de blessures. Laquelle semble sans fin.

Rugbyrama : Après avoir mené 27-10, vous perdez. Comment l'expliquez-vous ?

Franck Azéma : D'abord, bravo à cette équipe de Castres qui n'a jamais lâché, qui a fait un bon boulot, à l'image de ce qu'elle produit depuis le début de la saison : du caractère, du cœur, mais aussi de la qualité. Ça s'est vu. Nous, on s'est effrité. Mais je n'en veux pas aux joueurs sur ce qu'on vient de produire. Bien sûr que le classement n'est pas bon. S'il faut remonter des points, on les remontera. Mais nous n'y parviendrons que si nous bénéficions de toutes nos armes. Là, personne ne rentre dans l'effectif depuis l'infirmerie. Dans l'autre sens, deux voire trois joueurs l'intègrent (Rougerie, Kayser, Strettle, N.D.L.R.). C'est lourd. La spirale à inverser, c'est celle-là. Celle des blessures, pour enclencher une nouvelle dynamique. Pour le reste, mes mecs n'ont pas lâché. Mais on tire toujours sur les mêmes. Cette usure s'est faite sentir au fil du match. On a tout fait pour arracher tout de même la victoire. C'est la preuve qu'on a du caractère. Mais ça n'a pas suffi.

Cette cascade de blessures est-elle seulement imputable à la malchance, ou apportez-vous une explication rationnelle ?

F. A. : Notre expérience montre que ces séries viennent quand on accumule les matchs. On a joué toutes les phases finales, avec des garçons qui sont en plus internationaux. Il n'y a jamais de repos. En 2015, nous étions allés au bout des deux tableaux et en 2016, notre effectif avait subi 20 opérations chirurgicales. Nous sommes sur le même tarif cette année, quand nous avons également joué deux finales l'an dernier. Pourtant, on protège nos joueurs. On fait surtout de la récupération. Mais ce n'est pas suffisant.

Est-ce un fatalité ?

F. A. : On ne me donne pas le droit de changer la formule du championnat ! Sinon, il y a un moment que je l'aurais fait... Pour que des joueurs soient frais, ils doivent couper, se régénérer et refaire une carapace. Là, ce n'est pas le cas. Ils enchaînent. Et chaque semaine, on perd des garçons. Le groupe s'amoindrit lentement. Même si on peut compter sur des jeunes de qualité, qui donnent tout et s'envoient chaque week-end, ils n'ont jamais que 18 ou 19 ans. On souffre de ça.

Vous perdez à la maison pour la première fois cette saison. La situation comptable vous inquiète-t-elle ?

F. A. : Ce n'est pas de perdre à domicile qui m'inquiète. Perdre au Michelin, ça fait chier, mais on l'a connu l'an dernier, il y a deux ans, il y a trois ans... Ça change quoi ? Ce n'est ni une maladie, ni une honte. C'est juste décevant. Mais ce que je veux en priorité, c'est retrouver mon effectif. Il nous faut de la densité dans nos lignes pour nous exprimer sur le terrain. Là, je tire toujours sur les mêmes.

Ne sentez-vous pas un danger qui vous guette ?

F. A. : Mais quel danger ? Vous ne comprenez pas. Nous allons descendre ?

Non, ce n'est pas le sujet...

F. A. : Donc il faut se peler notre qualification. Mais pour le faire, il nous faut nos hommes. Aujourd'hui, on ne les a pas. Donc on ne s'exprime pas. Ou à moitié.

Que peut-on vous souhaiter pour 2018 ?

F. A. : Qu'il y ait moins de casse. Que mes garçons reviennent et qu'on puisse se régaler sur le terrain. La santé pour 2018 ? Oui, on peut le dire. Et vite.

#Presse “ Bravo à Castres, ils ont eu beaucoup de cœur. On s’est étiolé au fil du match après de nouvelles blessures. C’est compliqué. Nous avons eu beaucoup de caractère en fin de match mais cela n a pas suffi cette fois ci. “ pic.twitter.com/TKFMioKCix

— ASM Rugby (@ASMOfficiel) December 31, 2017
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