Collazo était "l’image du club"

Dimanche, il est un peu moins de 15 heures. Le match des Espoirs de La Rochelle n’a pas encore commencé contre ceux de l’Union Bordeaux-Bègles pour la place de cinquième du championnat. Le long de la main courante, sur la plaine des jeux attenante à l’Apivia Parc, on parle un peu du match à venir mais on évoque aussi la vie du club. Forcément, le départ - annoncé jeudi dernier par le club - du manager Patrice Collazo anime les conversations. "C’est toujours navrant de voir partir quelqu’un comme ça. Il est indéniable qu’il a apporté quelque chose. En y pensant, on peut se demander si ce n’était pas l’année de trop par rapport à la rigueur qu’il avait avec son groupe", s’interroge Daniel.

Plus loin, Michel, emmitouflé dans son manteau, remarque : "Sept ans, ça peut être usant. Il portait un projet depuis plusieurs années". Olivier, ancien joueur de rugby à l’AS Bayonne, tenait à souligner ce que représentait Patrice Collazo : "C’était un peu l’image du club. Avec Vincent Merling, il avait remis le club en selle. Je trouvais qu’il était en phase avec son président, et qu’ils voulaient construire dans la durée".

Alors que les Espoirs rochelais s’imposaient 36 à 18, sous les yeux de Xavier Garbajosa et de Aksventi Giorgadze, Raymond note que nul n’est irremplaçable mais que ce sera "certainement difficile de retrouver quelqu’un avec la même capacité à manager des joueurs de haut niveau". "À partir du moment où la situation s’est délitée, il fallait prendre une décision, poursuit le septuagénaire. Si Vincent Merling a arbitré en faveur du départ de Patrice Collazo, c’est qu’il ne pouvait pas faire autrement." Faire mais avec qui pour la nouvelle saison ? En attendant que le club communique, les pronostics allaient bon train sur le futur staff rochelais.