À défaut de plaire, le Racing avance et se place

  • Marc Andreu (Racing 92)
    Marc Andreu (Racing 92)
  • Anthony Tuitavake (Racing 92)
    Anthony Tuitavake (Racing 92)
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Le club francilien a bouclé son année 2017 par une victoire à Oyonnax (12-16) au terme d’un match particulièrement ennuyeux. Presque représentatif d’une équipe rarement séduisante depuis le début de la saison mais largement dans les clous sur le plan comptable.

"Je ne sais pas si les spectateurs se sont régalés, ni même les joueurs, mais on va retenir l’essentiel, à savoir la victoire, et vite oublier ce match". En quelques mots à chaud au micro de Rugby+, Yannick Nyanga a fait la synthèse parfaite d’un sentiment général : celui d’un profond ennui devant le Oyonnax-Racing de samedi soir. Les conditions n’étaient pas évidentes pour développer du jeu mais cela n’explique pas tout" a poursuivi l’ancien Toulousain, toujours aussi juste.

Sous la forte pluie et le vent, le Racing a tiré son épingle du jeu en faisant du Racing. Celui qui ne fait pas se lever les foules mais suffit bien souvent au Top 14 et ses standards. Comme cela avait suffit une semaine auparavant, au sec et sous les 22° sans vent de la U Arena contre Toulouse (23-19). Et ce malgré toutes les promesses de spectacle faites en amont pour garnir sur la durée la salle de Nanterre. Mais l’histoire ne retient que les vainqueurs, ce Racing l’a compris et s’en accommode parfaitement.

Anthony Tuitavake (Racing 92)
Anthony Tuitavake (Racing 92)

Quatrième en Top 14, toujours en vie en Champions Cup

"La priorité, dans n’importe quel sport, c’est le résultat, nous expliquait avant le match le coentraîneur Laurent Travers. Vous pouvez être très beau, si vous n’êtes pas efficace et que vous perdez, cela ne plait pas. Les gens ne peuvent s’identifier que quand ça gagne car l’être humain aime gagner. Cela ne sert à rien d’être très beau si vous ne gagnez pas. Arriver à le faire avec la manière, c’est magnifique. Mais pour y arriver sur la durée…chaque chose en son temps !"

Et pour l’instant, le Racing 92 va débuter l’année sur la quatrième place, à seulement un point de Montpellier et Castres et trois du leader rochelais, tant vanté, à juste titre, pour la qualité du jeu qu’il propose. Il affiche également la meilleure défense du Top 14, ce qui n’est pas sans rappeler l’année du Brennus (2016) où il avait posé les bases de son sacre sur sa solidité. Et en Champions Cup, il reste maître de son destin même si la défaite à Castres (16-13) n’a toujours pas franchi le seuil des gorges franciliennes. Un match là encore très peu télégénique mais qui ne devait pas échapper aux Ciel et Blanc. Une déception qui ne sera plus qu’un mauvais souvenir s’ils arrachent leur billet pour les quarts de finale en janvier. Et là encore, peu importe la manière, seuls les résultats compteront. Une devise qui pourrait encore accompagner très loin ce Racing 92 "gagne moche mais gagne quand-même" cette saison.

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