"Match décisif", "plus le choix"... Bayonne a "la pression" face à Lyon

Après avoir surpris Toulon lors de la première journée, l'Aviron Bayonnais vient d'enchaîner quatre défaites de rang pour se retrouver en position d'avant dernier avant de recevoir Lyon l'autre promu. Il y a un temps pas si lointain, pareille situation aurait mis sens dessus dessous le club. Mais les choses ont semble-t-il changé à Bayonne. C’est plus posé que les années passées, il y a moins d’histoires. Le groupe vit bien. C’est pour cela qu’il n’y a pas de raisons de s’inquiéter, souligne l'historique Guillaume Rouet qui jouera samedi son 101e match sous les couleurs de Bayonne.

Christian Devèze, président du Directoire, confirme la confiance des dirigeants envers le sportif. On a tous la pression du résultat. On avait très bien démarré et du jour au lendemain on se retrouve en position de relégable. Mais il faut relativiser. On ne remet pas tout en cause pour autant. Il y a quand même une certaine sérénité dans le groupe. On est conscient d'être dans le dur sur le plan purement comptable. Mais il n'y a pas de raison de douter. Contre Lyon les choses seront mises au point sur le terrain. Il faut qu'on batte Lyon. Si on ne rivalise pas avec Lyon ce sera difficile de le faire face au Racing 92 ou au Stade toulousain.

Etcheto : "On ne reçoit pas non plus les All Blacks"

On le voit, malgré l'enjeu, les Bayonnais ne veulent pas dramatiser plus que de mesure cette rencontre. À l'image d'un Vincent Etcheto très pragmatique sur le coup. On sait très bien que si on le gagne ça ne servira à rien si on ne confirme pas derrière. Si on le perd, il faudra aller en chercher un autre. On ne reçoit pas non plus les All Blacks. C'est un concurrent direct. Ils ont des ambitions, un gros budget et ont recruté pour être dans les huit. Mais pour l'instant ils sont à cinq points, ils ont marqué 7 essais on en a marqué 6, il y a dix points d'écarts entre nos buteurs. Et après celui de samedi on sera à égalité.

Malgré tout, les Bayonnais ont bien conscience des enjeux de cette rencontre. C’est un match décisif, juge Guillaume Rouet. On n’a plus trop le choix. On a perdu contre Montpellier à la maison, et là, c’est un concurrent direct au maintien. Ces points comptent double. On a la pression. La venue de Lyon représente donc un tournant dans la saison des Basques. Et pas seulement au niveau comptable.

Martial : "Ce serait compliqué d'enclencher la marche arrière"

Cette rencontre doit également servir à rassurer ce groupe que la stratégie du jeu est la bonne. Chaque journée, les statistiques montrent des Bayonnais toujours plus joueurs. Pourtant le tableau d'affichage reste stérile. C'est frustrant. Ça devrait payer ce n'est pas possible autrement, dit Christian Devèze. On ne va pas changer notre fusil d'épaule en cours de saison, ajoute l'ailier Romain Martial. Ce serait compliqué de mettre en grand coup de frein à main et d'enclencher la marche arrière, pour faire un jeu minimaliste. On a des convictions, joueurs et staff cumulé. Si on me dit, en portant moins le ballon en faisant moins de passes on va gagner tous les matches, donnez-moi la recette. Je suis persuadé qu'en continuant comme ça, ça va payer. Ce n'est pas être jusque boutiste, mais je suis convaincu, termine Vincent Etcheto. Convaincu l'entraîneur bayonnais, même en cas de défaite contre Lyon à domicile. Peut-être qu'après ce match mon discours sera différent, concède-t-il.