Le Racing a-t-il encore l’étoffe d’un champion ?

  • Eddy Ben Arous et Yannick Nyanga (Racing 92)
    Eddy Ben Arous et Yannick Nyanga (Racing 92)
  • Dan Carter (Racing 92) - 6 mai 2017
    Dan Carter (Racing 92) - 6 mai 2017
  • Tonton Moni et Tonton Cali
    Tonton Moni et Tonton Cali
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TOP 14 - Dernier qualifié en barrages au terme d’une saison très difficile, le Racing 92 ne fait pas figure de favori samedi à Montpellier, qui l’a corrigé il y a moins d’un mois (54-3). Doit-on pour autant enterrer prématurément le champion de France en titre dans ces phases finales ? Pas sûr. Explication.

Des six équipes qualifiées en phases finales, le Racing est de loin celle qui a le plus galéré pour y parvenir. Les Ciel et Blanc sont passés au forceps dans le money-time grâce à trois victoires très étriquées contre Pau (34-32), Toulouse (8-10) et l’UBB (22-20). Depuis le 18 février et une réception de Brive (33-25), son plus large succès est d’ailleurs de… trois points, contre Clermont (27-24).

Rien n’a de toute façon été facile pour le champion de France cette saison. De sa préparation estivale très courte et polluée par une grève aérienne qui l’a empêchée de partir en stage de cohésion à toutes les affaires extra-sportives auxquelles il a dû faire face, il en a vomi des kilos de pain noir ! Le voir à ce stade de la compétition ressemble donc déjà à un petit miracle en soi, et la fierté du travail accompli dans l’adversité peut lui servir de levier pour aller encore plus loin.

Le Racing est le genre d’équipe qui peut se transcender grâce au parfum des phases finales, assure Christian Califano, six fois champion de France avec le Stade toulousain. D’autant plus que le groupe a su faire front et ne pas exploser malgré toutes les histoires négatives qui lui sont tombées dessus. Beaucoup n’aurait pas pu s’en relever. Il y a dans cette équipe plusieurs joueurs d’expérience qui savent que les phases finales sont un moment totalement à part dans une saison et qui savent aussi amener tout le monde à se transcender. Lorsque son équipe était à deux doigt de tout perdre, lors de la dernière journée contre l’UBB, Dan Carter l’a remise sur le droit chemin et inscrit son seul essai de la saison, celui de la gagne.

Dan Carter (Racing 92) - 6 mai 2017
Dan Carter (Racing 92) - 6 mai 2017

Moni : "Le Racing peut faire une Stade français"

Exceptés Johan Goosen (parti), Wenceslas Lauret (suspendu) et Dimitri Szarzewski (blessé), les Dan Carter, Joe Rokocoko, Juan Imhoff, Chris Masoe et autres grands noms du rugby mondial sont toujours prêts à chasser du titre, quand bien même ils ont un an de plus par rapport à la dernière levée du Bouclier et que cela s’est plus ou moins vu pour certains ces derniers mois.

Le Racing ne nous a pas montré grand-chose tout au long de la saison mais avec son effectif, on peut s’attendre à tout, confirme l’ancien Parisien Christophe Moni. Même à Montpellier, c’est pour moi du 50-50. Il peut faire une Stade français, à savoir aller chercher quelque chose dans la difficulté après toutes les galères qu’il a connues cette saison. Les Racingmen sont à deux matches d’une finale après une saison aussi longue et compliquée et la vraie motivation est là pour tous les joueurs qui composent cette équipe.

Tonton Moni et Tonton Cali
Tonton Moni et Tonton Cali

Pour ses entraîneurs, aussi. Laurent Travers et Laurent Labit sont les deux seuls techniciens en activité à avoir remporté deux fois le Top 14 avec deux clubs différents. Leur capacité à tirer le meilleur d’un groupe dans les matches couperets n’est donc plus à démontrer. Ni le fait de déjouer les pronostics comme ce fut le cas avec Castres en 2013. Et il ne serait pas étonnant que les deux Lolo aient encore un plan pour jouer les trouble-fêtes, dès samedi à Montpellier.

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