Halfpenny, Jelonch, Boudjellal, Travers... Nos Tops et Flops des barrages

Les Tops

• Leigh Halfpenny (Toulon)

6/6 au pied, un essai inscrit pour une bagatelle de 21 points à lui tout seul. Oui, Leigh Halfpenny a été le grand artisan du succès de Toulon face à Castres. Une victoire loin d'être facile, surtout que le RCT a dû sortir les barbelés lorsqu'il s'est retrouvé à 13 contre 15 durant quelques minutes. L'arrière gallois a démontré qu'il était un grand champion et que le club varois pouvait compter sur lui sur les matches à enjeu. Et surtout qu'un buteur de haut niveau s'avouait indispensable pour ce genre de rencontres. Halfpenny, c'est la classe, tout simplement.

• Le coup de génie de Nakarawa

L'homme de ce week-end, c'est Leone Nakarawa. Le deuxième ligne fidjien a de nouveau fait étalage de sa palette technique face à Montpellier, qui a eu toutes les peines du monde à défendre sur lui. Des offloads à la pelle (6), 19 courses ballons en mains, 14 passes, 64m parcourus... des stats hallucinantes pour un deuxième ligne. Mais l'action qu'on a voulu retenir, c'est son essai, celui qui a mis le Racing 92 sur les bons rails. Après une prise de balle en touche Le Roux, il héritait du ballon, feintait la passe et enrhumait toute la défense héraultaise pour finir entre les poteaux. Quel flair !

• Anthony Jelonch (Castres)

Dans son ensemble, l'équipe de Castres a rivalisé avec Toulon sur la pelouse de Mayol. Le pack a notamment résisté à l'impressionnant défi physique. Mais s'il est un joueur qui a impressionné, c'est le jeune Anthony Jelonch. A l'image de sa saison, le troisième ligne aile s'est démultiplié aux quatre coins du terrain, plaquant à tour de bras (12), assénant de gros tampons (notamment sur Juan Smith) et montrant une endurance ahurissante. On comprend très bien pourquoi l'encadrement du XV de France a un oeil sur lui. Et dire qu'il n'a que 20 ans...

Les Flops

• Montpellier

On n'a vraiment pas reconnu le Montpellier qui écrasait ses adversaires lors des dernières semaines. Face au Racing 92, les panzers héraultais ont été mis sous l'étégnoir, semblant même en panne de carburant après seulement vingt minutes de jeu. La seconde période fut même une véritable souffrance pour les coéquipiers de Fulgence Ouedraogo, privés de ballons, sans cesse sur le reculoir et qui ont écopé de deux cartons (jaune pour Steyn, rouge pour Jan. Du Plessis). Le MHR est la 4e équipe à s'incliner à domicile en barrages depuis leur création en 2010 (sur 16 matches).

• La sortie de Boudjellal

Toulon s'est hissé en demi-finale et sa victoire contre Castres n'est pas illogique. Bravo au RCT dont les leaders se sont réveillés au bon moment. Par contre, si Mourad Boudjellal a souvent le mot juste, sa sortie après le match dans les travées de Mayol était totalement malvenue. Pointer du doigt l'arbitrage comme il l'a fait, ce n'est pas correct, surtout que son équipe s'était imposée. Oui Alexandre Ruiz a commis quelques erreurs mais elles n'ont avantagé - selon nous - aucune des deux formations. De plus, le président varois évoque un plaquage en l'air sur Halfpenny alors que la lutte avec le Castrais était totalement dans les règles. Enfin, annoncer qu'il va en faire part à Bernard Laporte... Bref, pas vraiment inspiré Mourad pour le coup.

• Le geste de Travers

Si les propos de Mourad Boudjellal ont déçu, que dire du geste de Laurent Travers lors de Montpellier - Racing 92 ? Le technicien francilien s'est fendu d'un acte totalement déplorable qui n'a rien à faire sur un terrain de rugby. Alors que le ballon était sorti, il a délibérément empêché le demi de mêlée de Montpellier Benoit Paillaugue de jouer rapidement la touche. Romain Poite l'a vu et s'est empressé de le sermonner avec des mots très justes. Sur le coup, cela aurait peut-être mérité une pénalité contre le Racing 92 et un petit envoi en tribunes de Laurent Travers. La LNR réagira probablement...