Clermont sans rancune

  • Juandre Kruger (à gauche), auteur de la passe décisive pour Juan Imhoff
    Juandre Kruger (à gauche), auteur de la passe décisive pour Juan Imhoff
  • La folle demi-finale remportée par le Racing face à Clermont en 2016
    La folle demi-finale remportée par le Racing face à Clermont en 2016
  • Franck Azéma (Clermont)
    Franck Azéma (Clermont)
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TOP 14 - Finaliste malheureux de la Champions Cup, Clermont veut sauver sa saison en s’offrant une nouvelle finale. Face au Racing, dans un remake de la saison dernière, on saura si Clermont a vraiment évacué la défaite d’Édimbourg.

Après le champion d’Europe, c’est le champion de France en titre qui se dresse sur la route des Auvergnats. L’ASM aborde un nouveau tournant de sa saison et veut basculer de la déception d’une finale perdue à l’opportunité d’en disputer une seconde. Il vaut mieux tourner la page, témoigne le pilier Raphaël Chaume. On a eu trois jours pour récupérer auprès de nos familles, de notre entourage. Ça nous a fait du bien et maintenant on a basculé. Je sens que le groupe est reparti à l’assaut.

Le weekend sans jouer était tout de même indispensable. Les Clermontois reconnaissent que les séquelles mentales et physiques laissées par la finale d’Édimbourg auraient peut-être été trop lourdes s’il avait fallu jouer le weekend dernier. Je ne sais pas comment on serait arrivés sur le terrain, reconnaît Chaume. Heureux d’avoir fait l’effort en fin de saison régulière pour éviter les barrages, le pilier gauche a pu observer le Racing prendre nettement le dessus sur Montpellier et rejoindre Clermont dans une demi-finale déjà à l’affiche la saison dernière.

La folle demi-finale remportée par le Racing face à Clermont en 2016
La folle demi-finale remportée par le Racing face à Clermont en 2016

Un match à suspense, finalement perdu en prolongation par les Clermontois, sur un essai du Racing contesté par le staff et les dirigeants du club. La défaite (33-34) avait mis brutalement fin à une saison 2015/2016 décevante. Pourtant, à quelques jours de retrouver leurs tombeurs, les Auvergnats jurent n’avoir aucune ardoise à solder. L’année dernière, je m’étais exprimé sur l’arbitrage, pas sur le Racing, précise Azéma, très remonté il y a un an. Ni le coach ni ses joueurs ne veulent faire du match de Marseille une revanche de celui de Rennes.

Un caractère suffisamment fort ?

Pour ne pas voir s’achever la saison samedi sur la pelouse marseillaise, Franck Azéma appelle ses hommes à saisir cette nouvelle chance de se rapprocher d’un titre. Il faut se focaliser sur le plaisir de jouer une demie à Marseille et sur l’opportunité de monter à Paris pour une finale. Très touchés au coup de sifflet final à Murrayfield, les Jaunards auront-ils la force mentale de rebondir face à un champion de France retrouvé ? On se dit qu’on est chanceux, et on le doit à nous-mêmes, d’avoir encore la possibilité de réussir la saison, rassure le centre Rémi Lamerat.

Azéma veut croire à la force de caractère de ses joueurs. On aura la réponse samedi. Mais quand tu vois à la télé l’ambiance qu’il y a sur ces phases finales, c’est stimulant. Et je vois plutôt du sérieux à l’entraînement. De retour au boulot en milieu de semaine dernière, les Clermontois voient s’avancer un champion de France en titre redoutable. Libérés du poids de la qualification dans les six, et après les étapes qu’ils ont traversé cette saison, ils ont fait un match qui ressemble à ce qu’on avait connu à Lille face à eux (victoire du Racing 27-24), observe Franck Azéma. Du rythme, beaucoup d’intensité et des individualités qui ont largement fait la différence. Raphaël Chaume n’est pas vraiment surpris. On connaît le talent de ses joueurs et le Racing a montré son vrai visage. Ils ne sont pas plus dangereux que d’autres mais il faudra qu’on soit au rendez-vous.

Franck Azéma (Clermont)
Franck Azéma (Clermont)

Les Auvergnats s’envoleront vendredi matin pour Marseille, déterminés à retrouver le goût de la victoire, accompagnés par près de 5 000 supporters. C’est un gros plus. Et c’est un stade magnifique, apprécie Raphaël Chaume, dont une partie de la famille vit à Istres et Avignon, et sera dans les tribunes samedi. Ce sera spécial pour moi. En plus, jusqu’à présent, ce stade nous a plutôt porté chance. On se raccroche à ce qu’on peut, conclut le pilier dans un sourire.

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