Bordeaux-Bègles, portée disparue pendant plus de 3 mois
TOP 14 - Nouvelle saga de nos bilans du championnat avec l'UBB. Idéalement placé à mi-championnat pour espérer décrocher une place de barragiste, l'Union Bordeaux-Bègles s'est totalement écroulée par la suite, abandonnant ses ambitions de qualification. Après cinq saisons à la tête de l'UBB, Raphaël Ibanez ne part pas sur la meilleure des notes.
La saison : la défaite contre Exeter, prémices d'une cassure
Solide et réaliste lors de la phase aller avec notamment ce 26-0 infligé aux Rochelais, l'UBB a perdu son rugby et ses premières illusions à l'occasion du Boxing Day et cette défaite à Chaban-Delmas devant Pau (16-18), annonciatrice d'une longue traversée du désert. Toujours adepte des rotations qui étaient acceptées par son groupe la saison passée, le manager Raphaël Ibanez a visiblement perdu du crédit lors de la double opposition européenne contre Exeter. Le futur champion d'Angleterre, d’abord battu chez lui à l'aller, était venu prendre sa revanche en Gironde contre une équipe bordelaise très remodelée qui, du coup, perdait toutes ses chances d'accéder aux quarts de finale. Une cassure aboutissant trois mois plus tard à la mise en retrait de l'ancien talonneur international. Le groupe unioniste, repris en main par Jacques Brunel, s'est ressaisi en fin de saison, assurant son maintien à six journées de la fin, avant d'échouer dans sa quête de Top 6 pour la 3e année de suite.
Le chiffre : 112
Le nombre de jours séparant la victoire contre La Rochelle (26-0) le 19 novembre à l'issue de laquelle l'UBB était 2e du Top 14 et la suivante contre Grenoble (46-14) le 11 mars alors qu'elle avait dégringolé à la 11e place.
La révélation : Cyril Cazeaux
Sur la première partie de saison, c'est le deuxième ligne polyvalent Luke Jones, recruté aux Rebels, qui est sorti du lot mais sur l'ensemble de la saison c'est un autre deuxième ligne, Cyril Cazeaux (26 feuilles de match), qui s'est montré le plus régulier, en stabilisant la mêlée et en apportant énormément dans le jeu courant.
La déception : Ian Madigan
On attendait beaucoup de l'international irlandais Ian Madigan. L'ex-ouvreur du XV du Trèfle n'a pas trouvé sa place dans le collectif bordelais. En manque de confiance, miné par les pépins physiques, il n'a jamais pesé dans le jeu, hormis peut-être lors du match de Coupe d'Europe en Ulster. Pour se rappeler aux bons souvenirs de ses compatriotes et être rapatrié ? Finalement, celui qui était le titulaire de l'Irlande en quarts de finale de la dernière Coupe du monde évoluera à Bristol (D2 anglaise) la saison prochaine.
L'avenir : des changements de jeu en vue
Si Brunel reste aux commandes, il sera secondé par trois Britanniques, le Nord-Irlandais Jeremy Davidson (avants) et l'Anglais Rory Teague (trois-quarts), qui retrouvera son compatriote Joe Worsley (défense), ce qui laisse présager quelques changements dans le fonctionnement du groupe et potentiellement dans le jeu.
Le recrutement : priorité aux jeunes
Finies les emplettes brillantes et les gros CV tels Madigan ou Ashley-Cooper, et à un degré moindre Kitshoff obligé de repartir en Afrique du Sud pour rester sélectionnable, qui n'ont pas apporté ce que l'UBB pouvait attendre d'eux. Le club du président Laurent Marti a privilégié les jeunes en devenir durant l'intersaison (Roumat, Decron, Dufour, Woki), attirant aussi des joueurs de Pro D2 à potentiel (Naqalevu, Pelissié, Ravai), un ouvreur sud-africain (Schoeman) et le troisième ligne grenoblois Diaby aux profils absents des rangs de l'UBB jusque-là.
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