Au Stade français, la colère… avant les actes ?
TOP 14 - La nouvelle de la fusion entre le Racing 92 et le Stade français a pris de court tout le rugby français. Dans les rangs parisiens, la stupeur a laissé place à l’indignation et la colère. Les Stadistes ont longuement échangé avec leurs supporters lundi soir. La cassure avec leur président Thomas Savare est profonde.
Thomas Savare savait qu’il lâchait une bombe avec l’annonce soudaine et violente de la fusion avec le Racing 92, et la déflagration est colossale au sein de son club. Prévenus sur les coups de onze heures lors d’une réunion houleuse, les joueurs n’ont pas avalé la pilule et ont décidé de mener une fronde. Ils étaient plus d’une vingtaine autour de Pascal Papé à Jean-Bouin lundi soir, partageant leur amertume avec la centaine de supporters venus manifester contre le projet.
En les mettant devant le fait accompli sans même les avoir consultés, Savare a fait l’unanimité contre lui : Il est venu soi-disant pour sauver le club mais si c’est pour le couler six ans plus tard, il aurait mieux fait de rester là où il était, nous dit un joueur sous le couvert de l’anonymat. On est plusieurs à avoir été formés au Stade français et je me voyais bien, pour ma part, y faire toute ma carrière, soupire un autre. Ils m’ont brisé mon rêve.
Bernard Laporte va recevoir les joueurs
Entamée à 18 heures, la réunion informelle entre joueurs et supporters s’est prolongée au-delà de Jean-Bouin. De façon tout aussi informelle, jusqu’à 21 heures, dans un bar à deux pas de là. Les Camara, Sinzelle, Dupuy, Papé, Danty, Burban et autres ont aussi discuté en petit comité autour d’un verre, évoquant le présent et le futur proche avec les outils en leur possession pour faire entendre leur voix. On attend un peu de voir si c’est vraiment du 50-50 comme ils l’ont promis, ou si c’est une acquisition déguisée, même si on voit déjà que ce sera le président et les entraîneurs du Racing, se lamente un Stadiste désabusé.
Les joueurs se rendront ce mardi après-midi à Marcoussis pour y être reçu, à leur demande, par Bernard Laporte en personne. Le président de la FFR, ancien de la maison parisienne, qui compte par ailleurs dans son équipe fédérale un certain Pascal Papé, s’est dit choqué par l’annonce de la fusion et devrait se révéler leur allié le plus puissant. Ce n’est qu’après cette entrevue qu’ils décideront s’il est nécessaire ou pas de mener des actions coup de poing, pourquoi pas dès le prochain match samedi à Castres.
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