10 points en 1 semaine : le Stade français peut y croire !

On sentait les Parisiens requinqués et regroupés suite à l'affaire de la vraie-fausse fusion et surtout deux succès consécutifs empochés en Top 14 et un quart de finale européen arraché à l'extérieur. C'est cette fois une démonstration qu'ils ont effectuée devant leur public face à la Section paloise. Un succès bonifié obtenu sur le score de 51 à 16, sept essais à la clé, mais surtout une prestation offensive quasi parfaite, orchestrée par une charnière très inspirée et relayée par un Geoffrey Doumayrou intenable. Paris s'est largement rassuré avant des échéances importantes et peut à nouveau envisager une qualification. Cette dernière s'échappe par contre pour Pau.

On peut désormais l'affirmer avec une quasi certitude : les épisodes extra sportifs traversés par Gonzalo Quesada et ses hommes lors du mois de mars auront bel et bien été synonymes de coup de fouet. Aux portes de la zone rouge il y a quelques semaines, le Stade français a depuis obtenu le droit de disputer une demi-finale européenne. Surtout, grâce à un troisième succès consécutif en Top 14, il se hisse aujourd'hui à la cinquième place (en attendant les matches en retard).

Sur le terrain, les Parisiens ont d'ailleurs parus libérés, envoyant du jeu dans toutes les situations. Ça fait du bien, on continue sur la lancée, on se fait plaisir. On va essayer de continuer comme ça, avec cet état d'esprit et avec l'envie de bien jouer. On n'arrive à rien sans rien, continuons à travailler, soufflait Juilen Arias (auteur d'un doublé) au coup de sifflet final.

Les cadres au rendez-vous, Dupuy sur un nuage

Quand la tempête fait rage, on a tendance à se tourner vers les hommes forts, les solides. Pascal Papé avait endossé ce rôle quand le club était secoué en coulisse. Ce samedi, le deuxième ligne a livré un grand combat, parfaitement épaulé par ses partenaires Sylvain Nicolas, Antoine Burban et Sergio Parisse. Mais plus que les avants, ce sont les trois-quarts qui ont brillé notamment dans un premier acte marqué par les éclairs de la charnière. Et comment ne pas mettre en exergue les quarante premières minutes de Julien Dupuy, à la création de deux essais grâce à des départs au ras enchaînés par des coups de pied à suivre savamment dosés pour Waisea et Arias. Absolument somptueux !

Et forcément, quand la charnière est à ce niveau, plus facile de jouer derrière. Un Jonathan Danty qui confirmait son retour en forme avec des courses tranchantes, un Geoffrey Doumayrou qui n'en finissait plus de régaler, à tel point qu'on se demande encore comment il n'a pas encore eu sa chance au niveau international. Et un Julien Arias, qui comme son camarade demi de mêlée, montrait qu'il avait encore des jambes conclure les bons coups allumés par ses centres ou Djibril Camara.

Réaliste en attaque, le Stade français était également intransigeant en défense pour contenir des Palois il est vrai peu inspirés, puisque Seul Taniela Moa trouvait la solution en puissance sur une pénalité rapidement jouée à 5 mètres de la ligne parisienne. En somme, une soirée parfaite pour Paris, qui devra peut-être choisir, contre toutes attentes, quelle compétition il privilégiera la semaine prochaine.