Best : "Je ne veux pas que les gens imaginent que je suis un rat qui quitte le navire"

  • Jonathan Best a décidé de quitter Grenoble
    Jonathan Best a décidé de quitter Grenoble
  • Jonathan Best, l'historique troisième ligne de Grenoble
    Jonathan Best, l'historique troisième ligne de Grenoble
  • Jonathan Best, troisième ligne de Grenoble
    Jonathan Best, troisième ligne de Grenoble
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TOP 14 - S’il n’a pas souhaité s’appesantir sur les raisons qui ont conduit à sa séparation anticipée avec Grenoble, Jonathan Best aurait souhaité que sa longue aventure, 15 saisons, avec le FCG se finisse autrement. Désormais, il aspire à retrouver rapidement un club pour jouer, trouver un autre challenge, alors qu’à 33 ans, il arrive dans la dernière partie de sa carrière.

La nouvelle est tombée lundi. Grenoble a mis fin au contrat de Jonathan Best de manière anticipée, "en accord avec lejoueur", est-il précisé dans le communiqué du FCG. Ce contrat devait se terminer en juin 2017. Le troisième ligne a passé 15 saisons à Grenoble, disputant 240 matches professionnels avec le club isérois et 306 au total. Il y a tout connu, notamment la Fédérale 1 dont il était le dernier rescapé dans l’effectif actuel, la montée en Pro D2 et le retour en Top 14. Mais depuis une saison et demie, son temps de jeu avait sensiblement baissé.

S’il ne souhaite pas revenir sur les raisons de cette séparation anticipée, il aurait espérer une autre fin à son aventure avec le FCG, nous a-t-il confié. Il y a des choses que je ne peux pas raconter, ça fait partie des choses qui se sont dites avec le club mais ce qui est sûr c’est que je n’aurais pas aimé que ça se termine comme ça. Après 15 ans de service avec le FCG, ce n’était pas forcément la fin que j’imaginais. Ça fait presque deux saisons que je n’ai pas beaucoup joué, j’ai 33 ans, je sais que mes jours rugbystiques sont comptés. J’ai fait part de la situation inconfortable au club en lui disant que j’avais besoin à mon âge de retrouver le terrain et surtout profiter de mes dernières années de joueur. L’objectif est de retrouver rapidement un club, de rejouer, de montrer ma valeur rugbystique.

Jonathan Best, l'historique troisième ligne de Grenoble
Jonathan Best, l'historique troisième ligne de Grenoble
Après 15 ans de service avec le FCG, ce n’était pas forcément la fin que j’imaginais

Déjà en mars 2016 il avait fait part à Marc Chérèque de sa situation compliquée, mais le président du FCG n’avait pas accepté de le libérer, nous a-t-il dit. Cette année, au bout de quelques matches où j’ai senti qu’on ne comptait pas sur moi, j’ai refait ma demande. Cette fois-ci avec le changement de président, M. (Eric) Pilaud a bien compris qu’il fallait qu’on en arrive à un terrain d’entente. Mais il n’y a pas eu de forcing de fait ni d’un côté ni de l’autre. Ce sont des discussions entre personnes responsables qui ont bien compris les intérêts des uns et des autres. Ça s’est fait dans la sérénité.

Jonathan Best tient à souligner qu’il n’abandonne pas le FCG alors qu’il est dernier du Top 14 avant la réception de Montpellier samedi (18h30). Ce n’est pas un abandon. Je ne veux pas que les gens imaginent que je suis un rat qui quitte le navire quand les choses ne vont pas. Ce n’est pas du tout ça. J’ai toujours défendu le FCG, le club. Même si je n’ai pas beaucoup joué, j’ai toujours défendu les joueurs qui étaient sur le terrain. Aujourd’hui la situation sportive est très, très compliquée. Le prochain mois et demi va être primordial en vue du maintien. […] Il faut évacuer le fait que je sois parti du club pour passer à autre chose, se concentrer sur le sportif. J’ai toujours pensé à l’intérêt général du rugby à Grenoble avant de mon penser à mon intérêt, même si certaines personnes peuvent penser le contraire. Mon objectif a toujours été que Grenoble ait des bons résultats et qu’il puisse se maintenir en Top 14.

Jonathan Best, troisième ligne de Grenoble
Jonathan Best, troisième ligne de Grenoble

Rebondir dans un club professionnel

La mise au point faite, Jonathan Best espère retrouver un autre challenge. Je n’ai connu que ce qui se faisait avec Grenoble, c’est excitant de se dire qu’on va découvrir ce qui se passe ailleurs. Il espère rebondir rapidement dans un club professionnel en tant que joker médical ou joueur supplémentaire. Même si je n’ai pas beaucoup joué, six matches cette année, ce n’est pas non plus pitoyable et puis je me suis entraîné du début à la fin, je n’ai pas perdu le rythme, ce n’est pas comme si j’avais eu une coupure de six mois ou un an sans jouer.

En attendant, il se prépare physiquement de son côté et demande à s’entraîner avec les clubs amateurs près de Grenoble. Ça fait quelques années que je suis rugbyman pro, pour la prépa physique individuelle je gère plutôt bien. J’ai quelques contacts dans les clubs amateurs. Par exemple hier soir (jeudi) j’étais à Voiron avec l’équipe de Fédérale 2 pour m’entraîner. La semaine prochaine, j’irai certainement à Pont-de-Claix. L’idée est de renouer ce lien avec les clubs amateurs. Il fallait aussi que je retrouve cette notion de plaisir et de "modestie". Ça permet de se dire qu’on est que des joueurs de rugby et qu’il y a des choses plus graves qui peuvent arriver.

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