L'antisèche : à ne jamais faire tourner, White l'a sûrement payé ce samedi

  • Jake White entraîneur de Montpellier
    Jake White entraîneur de Montpellier
  • Pierre Spies (Montpellier) face à Toulon - 18 juin 2016
    Pierre Spies (Montpellier) face à Toulon - 18 juin 2016
  • François Steyn (Montpellier) face à Toulon - 18 juin 2016
    François Steyn (Montpellier) face à Toulon - 18 juin 2016
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Montpellier ne réalisera pas de doublé cette saison. Le club héraultais est apparu clairement émoussé en demie contre Toulon (27-18). Pas surprenant quand on sait qu'il enchaînait un 18e match consécutif sans repos et que Jake White n'est pas un adepte du turnover. Notre antisèche.

Le jeu : Toulon a cabossé Montpellier

On s'attendait à un énorme choc entre les chars d'assaut toulonnais et montpelliérains. Il a bien eu lieu. Mais à ce petit jeu, c'est le RCT qui a pris le dessus. Largement même. Plus frais, récupérant un nombre impressionnant de ballons dans les rucks, les Varois ont su créer un écart quasi insurmontable dès le retour des vestiaires. L'essai de Nonu (43e) fut le parfait symbole de ce match où le RCT a géré à sa main et imposé sa force brute. Montpellier a raté son rendez-vous, faisant preuve d'une fébrilité qu'on n'avait pas vu depuis des mois. Et cela est arrivé au pire moment de la saison. Il y a eu une domination en mêlée fermée, il faut l'avouer. Mais ce fut tout. Et c'était bien insuffisant pour dompter un Toulon à ce niveau...

Pierre Spies (Montpellier) face à Toulon - 18 juin 2016
Pierre Spies (Montpellier) face à Toulon - 18 juin 2016

Les joueurs : Les stars de Toulon se rebiffent, Steyn hors-sujet

Bernard Laporte a tenté un incroyable pari : lancer Leigh Halfpenny pour cette demie. Un véritable coup de maître. Pour son premier match de la saison, l'arrière gallois a pleinement rempli sa tâche dans ce qu'on lui demande : les tentatives de but. Un joli 6/8 pour un total de 17 points au pied. Dans son sillage, ce sont les stars toulonnaises qui se sont rebiffées. A l'image d'un Ma'a Nonu qui a sûrement sorti son meilleur match de la saison. D'un Steffon Armitage redevenu colossal dans la guerre des rucks. Et d'un Fernandez Lobbe toujours aussi intelligent et précieux.

Oh ouiiiiii #NoNu !!!!!!! Le gars attendait les grands matchs pour envoyer du lourd en fait ? #RCTMHR

— Fabrice Michelier (@fmichelier) June 18, 2016

Halfpenny est une machine ! En même temps, vu comme il s'envoie à l'entraînement... Pas étonnant #RCTMHR

— Fabrice Michelier (@fmichelier) June 18, 2016

A Montpellier, on n'a pas reconnu bon nombre de joueurs. Steyn a été totalement hors-sujet, avec un jeu au pied exécrable. Nagusa est resté bien neutre, comme Paillaugue, Catrakilis ou Bismarck Du Plessis. Trois rares satisfactions: Mogg auteur d'un doublé, Ouedraogo énorme en défense (17 plaquages) et Jacques Du Plessis, incroyable décathlonien. Le deuxième ligne était au four et au moulin. Mais bien trop seul.

J'ai l'impression de voir Jacques du Plessis partout #TOUMHR

— Sud Rugby (@Sudrugby) June 18, 2016

Ce qui aurait pu tout changer : Que Ouedraogo serve Mogg d'entrée

Montpellier peut avoir des regrets. D'être passé à côté de l'événement. D'avoir eu un sursaut d'orgueil tardif. D'avoir dû courir après le score toute la partie. Et pourtant, le scénario aurait pu être tout autre si Fulgence Ouedraogo n'avait pas vendangé un incroyable deux contre un. Sur le renvoi suivant la pénalité de Halfpenny (6-3, 11e), Nagusa récupérait le ballon. Sur le renversement, B. Du Plessis décalait Ouedraogo qui déchirait le rideau toulonnais. Mais au lieu de servir Mogg sur son extérieur, il tentait d'y aller seul. Perdant finalement le ballon sur cette énorme occasion d'essai. Le MHR aurait pu prendre l'avantage au score. Il ne l'a finalement jamais fait de la partie...

Les tweets qui font froid dans le dos

L'image est hallucinante. Et vous ne rêvez pas, c'est Ma'a Nonu qui est K.O...

Mais aieuuuuuh. pic.twitter.com/U8tLcEykkd

— greub (@greub1) June 18, 2016

A ce rythme là, dans quelques années on va retrouver un documentaire édifiant sur les commotions cérébrales dans le rugby. #concussion #nfl

— Julien Barès (@jubares) June 18, 2016

La stat : 8

Et un titre avant de partir de Toulon pour Laporte ?

#TOP14 Les chiffres impressionnants de Bernard Laporte au @RCTofficiel ! #RCTMHR pic.twitter.com/YNAXa5B1T0

— INFOSPORT+ (@infosportplus) June 18, 2016

La décla : Benjamin Fall (arrière de Montpellier)

On n'a pas de regrets au vu de la partie : on sait qu'on a été dominé de A à Z. Il n'y a pas grand-chose à dire. La victoire de Toulon est largement méritée.

La question : Etait-ce le match de trop pour Montpellier ?

On a clairement l'impression. Pour la petite histoire, le MHR enchaînait ce samedi soir un 18e match consécutif. Celui de trop. On n'a pas du tout reconnu cette formidable machine montpelliéraine qui écrasait tout sur son passage, dans le sillage de ses panzers Spies, B. Du Plessis ou Nariashvili. A bout de souffle, elle n'a fait que subir la loi d'un Toulon bien plus frais et qui a grandement profité de son week-end de repos pendant que les troupes de Jake White s'échinaient lors d'un match de barrage contre Castres.

Justement, ce repos aurait fait du bien au MHR. Sa défaite face au Racing 92 lors de la 26e et dernière journée de la phase régulière a donc eu plus de conséquences qu'il ne le pensait. Certes, la domination en mêlée fermée fut bien là contre Toulon. Mais rien d'autre n'a suivi. Les ballons portés, spécialité de la maison MHR, n'ont pas eu l'effet escompté. Et la guerre des rucks a clairement été perdue. L'absence d'un Willemse, blessé et forfait cette semaine, n'y est pas étrangère.

François Steyn (Montpellier) face à Toulon - 18 juin 2016
François Steyn (Montpellier) face à Toulon - 18 juin 2016

Jake White paye aussi sa philosophie : s'appuyer sur un groupe restreint pour gagner. C'est une bonne chose pour les automatismes. Mais au bout d'un moment, il manque de l'essence dans le moteur. Ce fut criant lors de cette demie. A l'image d'un Steyn pas économisé et qui est totalement passé au travers contre Toulon. Les matches sont d'une telle intensité qu'il est nécessaire d'instaurer un turnover cohérent. Des Mas, Privat voire Trinh-Duc auraient constitué une belle bouffée d'oxygène...

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