C'était vraiment un tout petit Toulouse...

Sous pression, le Stade toulousain a fait le travail contre le Racing. Au Stadium, les Haut-Garonnais ont battu l'équipe très remaniée et rajeunie des Ciel et Blanc (14-3), sans parvenir toutefois à aller chercher un bonus offensif qui était largement à leur portée. Archi-dominés en mêlée, les Franciliens ont tenu une bonne partie de la première période, avant d'encaisser un essai de pénalité fatal peut avant la sirène (39e). Sorti sur blessure, Camara a marqué le premier essai de son équipe (27e). Grâce à ce succès, Toulouse se détache du groupe de prétendants pour les barrages et revient à sept longueurs du son adversaire du jour, quatrième.

Un Racing sans mêlée...

Malgré la victoire, Ugo Mola regrettera le manque de réalisme de son équipe qui l'a empêché d'inscrire ce troisième essai. Tout simplement car le Racing n'avait pas les moyens de se montrer dangereux offensivement ce dimanche. La faute en partie à une mêlée broyée jusqu'aux entrées en jeu de Camille Chat et Cedate Gomes Sa (49e), qui ont légèrement rééquilibré la balance des forces.

Titularisé à gauche de la première ligne francilienne, Khatchik Vartanov n'est même pas allé au bout de le première période. Cet avantage indéniable sur chaque épreuve de force, qui rendait même les sorties de balle sur introduction francilienne presque impossibles, a permis en grande partie aux Haut-Garonnais de construire leur ascendant en première période. C'est pourtant à cause d'un de leurs trois-quarts que les Franciliens ont perdu pied juste avant la mi-temps. Auteur d'une faute grossière, Albert Vulivuli s'est vu à la fois infliger un essai de pénalité et un carton jaune. La transformation de Bézy fut les derniers points de ce match.

...mais qui a su éviter la correction et le bonus toulousain

Chez lui, dans un Stadium plein, avec le vent et un début de seconde période en supériorité numérique, les Rouge et Noir avaient de sacrés atouts pour s'offrir une victoire bonifiée. Ils ont échoué et le regretteront peut-être dans un championnat où tous les points valent cher et où ils devront encore affronter Toulon et Clermont, qui aligneront, eux, leur équipe-type. Une action symbolise ce manque de grinta: à la dernière minute, les Toulousains obtiennent une pénalité mais tergiversent au lieu de trouver rapidement une touche à 5 mètres de l'en-but du Racing. Le résultat: une pénalité jouée à la main et pas d'essai au bout.

Courageux en défense, à l'image du jeune Louis Dupichot, et efficace en touche, avec quatre lancers interceptés dont trois pour le seul Juandre Kruger, le Racing s'est évité une lourde défaite. Le duo Labit-Travers regrettera toutefois la sortie sur blessure de Yannick Nyanga (51e), qui devrait être privé de la demi-finale de Champions Cup dimanche prochain contre Leicester. La vraie priorité d'un Racing, toujours quatrième et qui, faute de pouvoir faire mieux, a pu sauver un petit point d'avance en plus sur son adversaire du jour, nouveau cinquième.