Savare : "Je trouve que le Stade français ne joue pas très bien"

Par Rugbyrama
  • Thomas Savare, le président du Stade français (16 mai 2015).
    Thomas Savare, le président du Stade français (16 mai 2015).
  • Greg Cooper (Stade français)
    Greg Cooper (Stade français)
  • Thomas Savare, le président du Stade français - 2016
    Thomas Savare, le président du Stade français - 2016
Publié le
Partager :

TOP 14 - Le président du Stade français, Thomas Savare, annonce que son club "démarre un nouveau cycle". L'occasion pour le dirigeant parisien de revenir sans aucun filtre sur les départs annoncés de son entraîneur Gonzalo Quesada et de nombreux joueurs cadres, mais aussi d'aborder les ambitions de son équipe.

Votre club vient d'essuyer sa première défaite à Jean-Bouin face à Toulouse (15-18) et pointe à la 10e place. La phase finale est-elle toujours accessible ?

Thomas SAVARE : Cela va être très compliqué. C'est toujours possible mais il va falloir jouer mieux que comme on joue récemment.

Les cadres sur le départ (Slimani, Doumayrou, Bonneval, Lakafia...) évoquent un pacte des anciens pour réussir leur dernier printemps parisien. Cela a-t-il du sens pour vous ?

T.S : Ouais, j'aimerais bien le voir sur le terrain... C'est un peu anecdotique. Tout joueur professionnel a envie de jouer à fond, même si c'est sa dernière saison. Mais très franchement, je trouve qu'on ne joue pas très bien. C'est l'équipe globale, il ne s'agit pas de pointer tel ou tel joueur. On ne joue pas au niveau de l'effectif qui est celui du Stade français.

Repartir sur un nouveau cycle, je ne suis pas sûr que Gonzalo en ait eu très envie, et nous non plus

Pourquoi ces joueurs s'en vont-ils ?

T.S : Chaque joueur est un cas particulier. C'est sûr qu'il y a une inflation des salaires en ce moment, en particulier autour des JIFF (Joueurs issus des filières de formation). Il se trouve qu'on a pas mal de bons joueurs JIFF qui ont éclos au Stade français. Après, il y a des choix personnels de vie, de carrière sportive. C'est la vie normale du sport professionnel.

Avez-vous eu peur que tout le monde quitte le navire ?

T.S : Non. Déjà, tout le monde n'est pas en fin de contrat. C'est le signe qu'il faut démarrer un nouveau cycle. On en a pris acte.

Comment s'est décidé le départ de Gonzalo Quesada ?

T.S : On s'est aperçus, lui et moi, que c'était probablement la bonne décision. Repartir sur un nouveau cycle, je ne suis pas sûr que Gonzalo en ait eu très envie, et nous non plus. On est arrivés tous les deux à la même conclusion.

Greg Cooper (Stade français)
Greg Cooper (Stade français)

Quels sont les axes que vous avez fixés à votre futur entraîneur Greg Cooper ?

T.S : Le jeu, c'est très clair: un jeu d'attaque, de vitesse, ambitieux, qui correspond au rugby moderne. On veut s'appuyer sur beaucoup de jeunes, avec un état d'esprit irréprochable. Il y a certain nombre de joueurs qui vont partir, un nombre de joueurs importants qui vont arriver également. Nous allons repartir sur la formation, pas seulement des jeunes. Des joueurs confirmés aussi.

Quel sera l'objectif ?

T.S : Toujours pareil, de se qualifier (pour la phase finale). Bien entendu, il faut viser un titre. Mais il faut être responsable: pour viser un titre, il faut être dans les six (premiers de la phase régulière). La réalité, c'est qu'il y a aujourd'hui dans le Top 14 dix équipes qui ont la capacité d'être champion, d'être dans les six. Bien entendu, une fois que vous êtes dans les six, vous rêvez du titre.

Thomas Savare, le président du Stade français - 2016
Thomas Savare, le président du Stade français - 2016

Où en est votre recrutement pour la saison à venir ?

T.S : Ce n'est pas bouclé. Il y a encore des piliers, des deuxièmes lignes et des trois-quarts à venir. Il y aura un peu de JIFF (Joueurs issus des filières de formation NDLR), et un peu de joueurs étrangers.

Selon les estimations, le club avait en début de saison le 3e budget du Top 14...

T.S : Ces chiffres-là n'ont pas beaucoup de signification dans la mesure où il y a pas mal de clubs qui ont des budgets sur différentes entités. Il faut plutôt comparer les masses salariales. Je pense qu'on est plutôt 5-6e.

Garderez-vous ce niveau d'engagement pour le cycle à venir ?

T.S : On va rester à peu près dans les mêmes zones, mais on ne va pas augmenter, ça c'est sûr.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?