Oyonnax, à quitte ou (re)double

Aussi fou que cela puisse paraître, Oyonnax a encore une toute petite chance de se maintenir au terme de cette saison galère mais soyons honnêtes, cela relèverait d’un immense et inédit exploit. Et dans le Haut-Bugey, on ne joue pas à s’y méprendre. Ce contexte ne change rien au quotidien actuel et l’on refuse quelconque pression. On commence à voir des choses intéressantes donc on se doit d’enfoncer le clou sur ce qui marche et on ne se soucie pas de ce qui se passe autour. On sait très bien ce que Paris est capable de faire en forme. Il faudra essayer d’y aller sans complexe et faire notre jeu, ne rien lâcher. Pour le reste, on fera les comptes à la fin. On va essayer d’être à la hauteur de l’événement, commente l’entraineur Johann Authier, qui scrutera surtout le contenu.

Pourquoi c’est possible

Mathématiquement, ce n’est pas joué car 20 points restent à prendre. Oyonnax se déplace au Stade français puis recevra Toulouse et Castres avant de terminer à Agen. Face aux Parisiens, les Oyonnaxiens restent sur trois succès de rang et leur calendrier paraît plus favorable que celui de leur adversaire direct qui devra se rendre à Clermont et Castres, le tout entrecoupé d’une réception d’Agen. Sur ce terrain, avantage aux joueurs de l’Ain, qui se sont en plus déjà résignés à descendre en Pro D2 et ne jouent plus sous la pression (pour le moment). Bilan ? Une victoire ce week-end et l’espoir serait alors à nouveau permis.

On s’est peut-être beaucoup enflammé avec des "si" (Missoup)

Cette petite lueur, le groupe l’a toujours sans pour autant se monter le bourrichon. Il (l’espoir, ndlr) est discret parce que les mecs sont intelligents et l’investissement n’a pas changé. Ce n’est pas parce que l’on est à 10 points qu’il y a plus de qualité à l’entrainement ou d’envie, témoigne Olivier Missoup. Et le troisième ligne ajoute : on s’est peut-être beaucoup enflammé avec des "si" et aujourd’hui, on est plus proche de la Pro D2 que du maintien en Top 14. Les "si", on n’en entend plus trop dans le vestiaire ou alors discrètement et l’on essaie de rester dans la continuité des matches précédents. Pas "d’enflammade".

Pourquoi c’est impossible

0. Avec La Rochelle et Agen, Oyonnax fait partie de ces trois équipes qui n’ont pas décroché le moindre succès à l’extérieur cette saison, et l’on comptabilise donc 11 défaites de rang. Alors, comment penser qu’elle serait capable d’enchainer pour la première fois 4 succès – seule condition pour garder espoir – et qui plus est 2 victoires à l’extérieur ? Il ne faut également pas occulter le fait que malgré sa saison noire, le Stade français est champion de France en titre et qu’il dispose dans son effectif de davantage de qualités. Le projet d’Oyo anticipe la descente et, finalement, cela permettrait de repartir sur de nouvelles bases.

Pas de faux espoirs et de combat qui n’a pas lieu d’être (Missoup)

C’est plus un match de la peur pour eux, insiste Olivier Missoup. On le prend comme un match face au champion de France sortant que l’on va essayer de jouer sans se poser de question et pour rester dans la continuité du match de la semaine dernière. On ne veut pas se faire de faux espoirs et de combat qui n’a pas lieu d’être, poursuit celui qui a porté les couleurs du club de la capitale.

Dans le contenu, il y a du mieux et c’est clairement ce que l’USO visera à Jean-Bouin afin de probablement gagner du temps sur la prochaine saison et progresser, notamment avec ses jeunes qui sont nombreux à être lancés dans le grand bain.