Remonté contre la LNR, Bouscatel se demande si elle ne "favorise pas certains clubs"

  • Le président de Toulouse, René Bouscatel, est furieux
    Le président de Toulouse, René Bouscatel, est furieux
  • René Bouscatel (Toulouse) - 5 mars 2016
    René Bouscatel (Toulouse) - 5 mars 2016
  • Thomas Savare, le président du Stade français
    Thomas Savare, le président du Stade français
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Dans un entretien paru ce vendredi dans Midi Olympique, le président de Toulouse, René Bouscatel, et son homologue du Stade français, Thomas Savare, ont fait part de leur malaise face à la situation actuelle du rugby français qu’ils jugent "absurde". Ça décoiffe...

Je me demande si la LNR ne se rend pas complice de ces errements. Le président de Toulouse, René Bouscatel, est en colère. Furieux même contre la situation actuelle du rugby français. En compagnie de son homologue du Stade français, Thomas Savare, ils ont même pointé du doigt les maux récurrents du Top 14. Et surtout des dérives actuelles.

Formation, Salary Cap, doublon, calendrier, recrutement... Tout y passe. Nous misons sur la formation et le respect des règles édictées même si elles sont contraignantes, contrairement à d’autres clubs. [...] Le Salary Cap, je n’en parle même plus tellement c’est un panier percé, quand je vois les effectifs. Nous savons tous ce qu’il se passe. Et il y a un vrai problème, peste le président Bouscatel. On finir par avoir les nerfs à vif et quand j’observe les détournements de la règle et la mansuétude de la Ligue à cet égard, je suis irrité.

René Bouscatel (Toulouse) - 5 mars 2016
René Bouscatel (Toulouse) - 5 mars 2016
La Salary Cap, je n'en parle même plus tellement c'est un panier percé (René Bouscatel)

Moins véhément mais tout autant d’accord, Thomas Savare reconnait que la situation du rugby française est absurde. Quand vous la présentez à n’importe quel observateur en dehors de notre sport, il a du mal à comprendre comment l’équipe nationale peut jouer en même temps que les clubs et inversement, appuie-t-il. Tous les deux sont également sur la même longueur d’onde pour souligner que les clubs qui fournissent le plus d’internationaux sont les plus pénalisés.

Mais ce qui les déçoit par-dessus tout, c’est le manque de sanctions envers les clubs qui ne respectent pas les règles, et notamment sur la gestion des effectifs. Quand on regarde les effectifs de certains clubs, on voit que ça contourne, plus ou moins légalement et plus ou moins intelligemment, les règlements. C’est une évidence. Nous ne sommes clairement pas dans l’esprit de ces deux règles, que sont le Salary Cap et les Jiff, et qui sont pourtant structurantes et importantes pour le rugby français. Malheureusement, un certain nombre de clubs ne jouent pas le jeu, déplore Savare. Non seulement la LNR ne les fait pas respecter mais je me pose la question, in fine, de savoir si elle ne fait pas exprès de mettre ces règles pour favoriser certains clubs, rajoute Bouscatel. Sans pour autant citer de noms...

Thomas Savare, le président du Stade français
Thomas Savare, le président du Stade français
Je crois qu’il n’est pas très compliqué de voir qui triche dans la lettre. Et qui triche dans l’esprit, ce qui est encore moins dur (Thomas Savare)

Je crois qu’il n’est pas très compliqué de voir qui triche dans la lettre. Et qui triche dans l’esprit, ce qui est encore moins dur. Puis, surtout, de s’assurer que les sanctions prises sont suffisamment importantes pour décourager ce genre de comportement, déclare par ailleurs Savare. Bouscatel n’hésite pas non plus à regretter le système des primes de finale, heureusement limitées à 10% du salary cap. Car, dans le même temps, les clubs ne peuvent dépasser le Salary Cap que de 100.000 euros par joueur évoluant en équipe de France. Il faudrait avoir dix joueurs en équipe de France pour bénéficier du même avantage en Salary Cap que les primes de finale. Bref, un nouveau pavé dans la mare dont se serait bien passé le rugby français...

Retrouvez l'intégralité de cet entretien en pages 2-3 de Midi Olympique...

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